Adrien Lelièvre, diplômé en ingénierie mécanique, a créé un vélo électrique sans aucune batterie à recharger. Il utilise l’énergie du pédalage pour alléger l’effort sur des parcours plus vallonnés. Proposés à partir de 2 690 euros aux particuliers, 600 modèles ont été vendus à travers l’Europe, mais aussi à travers le monde, selon l’entreprise, qui a breveté la technologie. Ce vélo électrique sans batterie, qui utilise l’énergie du pédalage pour alléger l’effort sur des parcours plus vallonnés, a vu le jour près d’Orléans, dans le Loiret, résultat de la volonté de son créateur de tendre vers une voie plus écologique pour la mobilité douce. Il ressemble à n’importe quel autre vélo classique, mais dispose d’une technologie unique : le Pi-Pop est un vélo à assistance autonome qui se recharge en roulant. « Dans un boîtier placé dans le braquet du vélo, se trouve le moteur, qui sert aussi bien d’assistance qu’à récupérer l’énergie, à l’image d’une dynamo », explique Adrien Lelièvre, son fondateur, à qui il a fallu « six années de recherche et de développement » pour aboutir à cette bicyclette d’un nouveau genre.
Ce système innovant repose ensuite sur une intelligence embarquée et des supercondensateurs, qui conservent l’énergie captée lorsque le cycliste pédale sur du plat ou en descente, pour la restituer aux moments où l’effort se fait plus important, lors de la montée d’une côte par exemple, et ainsi assister l’utilisateur. L’autonomie du vélo est ainsi "illimitée", promet Adrien Lelièvre, diplômé en ingénierie mécanique. Sans aucune batterie à recharger, « il est l’alternative idéale entre les vélos classiques et les vélos électriques » pour se déplacer « quotidiennement dans toutes les villes vallonnées de France ».
Avec dix salariés, l’entreprise vient de développer sa troisième génération de vélos, après avoir proposé à la vente ses premiers modèles en 2022. « Le plus dur, c’est de faire comprendre aux gens qu’il n’y a pas de batterie et que, malgré tout, l’assistance est instantanée dès le premier coup de pédale », explique le monteur Fabrice Courseau. Le poids de ce vélo est même inférieur de « plusieurs kilos » à celui des modèles électriques classiques. Il n’est en revanche pas adapté à de la vraie montagne ou des territoires trop accidentés, l’assistance pouvant assister sur une centaine de mètres en dénivelé positif, en moyenne. Le vélo a obtenu une médaille d’or au concours Lépine 2024.
« Avec une durée de vie beaucoup plus longue et sans utiliser de matériaux rares, le super-condensateur permet une nouvelle possibilité plus écologique, quand les batteries des vélos, au lithium, vont dans le sens inverse de l’histoire », argue le dirigeant. Proposés à partir de 2 690 euros aux particuliers, 600 modèles ont été vendus à travers l’Europe, mais aussi à travers le monde, selon l’entreprise, qui a breveté la technologie. L’objectif de 10 000 ventes annuelles, d’ici trois à cinq ans, est affiché par PiPop, espérant multiplier par cinq ses effectifs pour y parvenir.
Ouest France du 24.03.2025 : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2025-03-24/cet-ingenieur-francais-a-invente-le-premier-velo-electrique-qui-roule-sans-batterie-f823468a-4aa4-4b4b-b12b-8f84d6657278