"L’Imperial College healthcare NHS trust" et le "Chelsea and Westminster hospital NHS foundation trust", deux hôpitaux londoniens (Royaume-Uni), vont bientôt tester une nouvelle technologie utilisant l’IA. Celle-ci est capable d’identifier, dans près de trois-quarts des cas, les patients à risque cardiaque à l’aide d’un électrocardiogramme, rapporte The Guardian, jeudi 24 octobre 2024. Une première mondiale.
Cette technologie porte le nom d’AI-ECG risk estimation, ou AIRE. Il s’agit d’un modèle d’intelligence artificielle qui a été entraîné à déchiffrer l’activité électrique du cœur afin d’identifier d’éventuels problèmes. Pour cela, il a été nourri d’1,16 million de résultats d’électrocardiogrammes issus de 189 539 patients. L’électrocardiogramme permet d’identifier correctement le risque de décès d’un patient dans les 10 ans dans 78 % des cas. Il peut également prévoir une future insuffisance cardiaque dans 79 % des cas, de futurs troubles graves du rythme cardiaque dans 76 % des cas, ou encore un rétrécissement des artères (maladie cardiovasculaire athérosclérotique) dans 70 % des cas.
L’outil AIRE va ainsi être associé à chaque électrocardiogramme effectué à l’hôpital. Cela concernera d’abord une centaine de patients recrutés dans les deux centres concernés. Grâce aux résultats, les soignants pourront ensuite suggérer à leur patient « un protocole préventif plus agressif afin d’éviter que le problème ne se produise pas », comme des programmes d’amaigrissement, a expliqué le Docteur Fu Siong Ng, lecteur en électrophysiologie cardiaque à l’Imperial College London. Le Docteur Arunashis Sau, chercheur clinique de la British heart foundation (BHF) a par ailleurs ajouté que l’intérêt, ici, est que l’électrocardiogramme « est un test courant et bon marché » et qu’il permet donc de guider facilement les soignants, notamment quant à la nécessité d’effectuer d’autres tests plus poussés. Des examens parallèles, donc, à ceux du médecin, qui pourraient à terme mener à l’administration de traitements médicaux plus précoces, sous réserve d’autres études cliniques encore à mener.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash