Selon une étude chinoise, il existe un lien réel et direct entre les activités humaines et l'évolution de la météo, et cela à court terme. Ces chercheurs ont comparé l'évolution des émissions de gaz à effet de serre et celle de la météo sur une zone touchée par des conditions de plus en plus extrêmes : la Californie. Ces dernières années, cet État américain a subi, tour à tour, de la sécheresse exceptionnelle, puis des inondations dramatiques. C'est justement pour comprendre ce qui mène à des changements de situation aussi marqués que les chercheurs du Gwangju Institute of Science and Technology ont analysé comment les grands centres d'actions dans l'atmosphère réagissaient à l'évolution des gaz à effet de serre.
La météo de l'ouest américain est principalement régie par trois grands phénomènes climatiques : le modèle de téléconnexion Pacifique-Amérique du Nord (PNA), l'oscillation nord-atlantique (NAO) et le dipôle hivernal nord-américain (NAWD). Plus les émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines sont élevées, plus le climat se réchauffe. Et plus le climat se réchauffe, plus le jet-stream se déforme. Ce courant de haute altitude ondule alors de plus en plus, ce qui provoque des blocages (soit de temps sec, soit de temps perturbé).
Et ces ondulations perturbent le fonctionnement de grands phénomènes climatiques comme le modèle de téléconnexion Pacifique-Amérique du Nord et le dipôle hivernal nord-américain. À l'inverse, aucun impact significatif n'a été démontré sur l'oscillation nord-atlantique. Mais les auteurs de l'étude expliquent que la météo est comme un ensemble de dominos : si une pièce s'écroule, elle peut entraîner une réaction en chaîne parmi les autres composantes.
Les simulations effectuées sur ordinateur, avec plus ou moins de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, montrent clairement une influence sur ces phénomènes climatiques qui régissent la météo au quotidien. Expliqué autrement, cela signifie que le réchauffement climatique modifie la façon dont l'air circule dans l'atmosphère. C'est justement cette modification des courants qui provoque, soit de la sécheresse prolongée, soit un déluge de pluie qui se répète sans cesse.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash