Avant l'urbanisation massive liée à la colonisation, et le développement de l'agriculture intensive, l'est des États-Unis n'était qu'une vaste forêt vierge. Mais un processus de restauration a été mis en place à partir des années 1930, une période qui coïncide aux débuts du réchauffement climatique. 15 millions d'hectares de forêt ont repoussé en l'espace de 100 ans. Conséquence : l'est des États-Unis s'est beaucoup moins réchauffé que le reste du pays – seulement 0,3°C de réchauffement dans les régions où la reforestation a été mise en place, contre 0,7°C de moyenne nationale.
D'autres facteurs ont pu influencer cette évolution étonnante, mais de manière beaucoup moins importante que la reforestation, précisent les auteurs de l'étude. Jusqu'à 5°C de différence par jour entre les forêts et les champs cultivés. Des mesures satellites, ainsi que des observations de températures au sol, montrent que la température annuelle est 1 à 2°C inférieure en forêt que dans les champs de culture à proximité.
Durant la saison de croissance des arbres, la différence de température peut atteindre 2 à 5°C à la mi-journée. Les arbres relativement jeunes (20 à 40 ans) sont ceux qui possèdent le pouvoir refroidissant le plus élevé. La reforestation ne remplace bien entendu pas la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais elle se place comme un complément bien plus puissant que ce que les scientifiques imaginaient.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash