L'histoire des sciences nous montre que les grandes découvertes peuvent naître d’une erreur : c'est par exemple le cas de la découverte de la pénicilline par Fleming en 1928. Cette fois, ce sont des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine qui ont découvert comment prolonger la vie de nos batteries. D’habitude, les batteries à base de lithium peuvent supporter environ 7 000 charges et décharges avant de devenir inutilisables. Les chercheurs ont donc travaillé à la mise au point d’une alternative en utilisant des nanofils d’or, des fils plus que microscopiques sur lesquels la science fonde de grands espoirs depuis un moment déjà.
Mais ces fils sont extrêmement fragiles et se détériorent assez rapidement. Ils se trouvaient donc dans une impasse, jusqu’à ce que l’une des étudiantes travaillant sur ce projet, Mya Le Thai, manipule les nanofils avec un gel provenant d’une opération d’électrolyse sur les mains. Elle a alors découvert qu’ainsi protégées ces batteries étaient capables de tenir des centaines de milliers de cycles. Partant de cet « accident », l’équipe de chercheurs a installé le nanofil d’or dans une enveloppe conçue en dioxyde de manganèse et remplacé le lithium par un gel électrolyte.
Après plusieurs mois de tests, ils ont confirmé que ces nouvelles batteries tenaient 200 000 cycles avec une dégradation de seulement 5 % de leurs capacités. Mais les recherches ne vont pas s’arrêter là car, "pour l’instant", indique Reginald Penner, responsable de cette étude, "nous n’avons pas encore tout compris du fonctionnement de ces batteries".
D’ici quelques années, si la fabrication de telles batteries à base de nanofils d’or n’est pas trop coûteuse, on pourrait profiter bien plus longtemps de nos appareils mobiles. Mais cette technologie pourrait aussi permettre à des voitures électriques de rouler plus longtemps…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash