Selon une étude parue dans la revue "Nature Climate Change", le réchauffement climatique multiplie par dix le risque d'étés extrêmement chauds en Europe, alors que le risque était seulement doublé il y a dix ans. Statistiquement, un tel événement - des températures dépassant de 1,6°C la moyenne constatée sur la période juin-août de 1961 à 1990 - interviendrait tous les 52 ans, c'est-à-dire deux fois par siècle.
Dans la nouvelle étude, la même équipe de scientifiques a modifié le scénario, à la lumière du réchauffement climatique intervenu depuis et en utilisant de meilleurs modèles informatiques. Dans les conditions actuelles de réchauffement climatique, on enregistrerait deux vagues de chaleur tous les dix ans, et non plus deux par siècle, ont-ils constaté. L'étude s'est concentrée sur la France, l'Allemagne et l'Italie, les pays les plus touchés en 2003 par l'été le plus chaud jamais enregistré en Europe.
Dans leur évaluation de 2004, les experts britanniques avaient montré que, statistiquement, un événement comme la canicule de 2003 - un dépassement de 2,3°C des températures moyennes à long terme - avait une probabilité de se répéter tous les mille ans, ou plus. Désormais, ils estiment cette probabilité à quasiment une fois par siècle (tous les 127 ans). Durant la décennie 2003-2012, les températures en Europe occidentale ont dépassé de 0,81°C celles observées durant la période 1990-1999. Même dans l'hypothèse la plus optimiste, "d'ici aux années 2040, un été aussi chaud que celui de 2003 sera très banal", estiment les chercheurs.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash