Les forêts tropicales représentent 1,7 milliard d'hectares au niveau mondial et jouent un rôle-clé dans la régulation du climat mondial et la lutte contre le réchauffement planétaire. Ces forêts captent chaque année au moins 20 % des émissions de CO2 dues à l'homme et stockeraient environ 470 milliards de tonnes de CO2 dans leur biomasse et leur sol, soit l'équivalent de 15 années d'émissions mondiales de CO2.
En 2009, une étude internationale avait montré qu'un tiers de la forêt amazonienne risquait de disparaître d’ici la fin du siècle si les températures mondiales augmentaient de 2°C, ce qui semble plus que probable.
Une nouvelle étude réalisée par le Centre britannique pour l’Ecologie et l’Hydrologie vient de montrer que la forêt tropicale amazonienne avait moins de risque de disparaître. Pour parvenir à cette conclusion, des scientifiques de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d’Australie et du Brésil, ont utilisé des simulations informatiques basées sur 22 modèles climatiques pour étudier la réaction des forêts tropicales aux Amériques, en Afrique et en Asie, au réchauffement climatique.
Un seul de ces modèles, celui du Met Office's Hadley Centre, prévoit une réduction de la biomasse des forêts tropicales d’ici la fin du siècle, mais uniquement en Amazonie.
« Ces nouveaux résultats suggèrent que les forêts tropicales pourraient être relativement résistantes au réchauffement mais il est aussi important de se souvenir que d’autres facteurs non inclus dans cette étude, tels que les incendies et la déforestation, affecteront aussi le carbone stocké dans les forêts tropicales » souligne le co-auteur de l’étude, David Galbraith.
Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash