Des chercheurs américains du Melanoma Genetics Consortium ont réalisé une analyse des mutations n’entraînant qu’une modification d’une seule « lettre » dans la séquence des nucléotides (SNP pour Single nucleotide polymorphism ou en Français, Polymorphisme à Nucélotide Unique).
Une analyse très précise du génome de 1 353 patients ayant développé un mélanome malin, et de 3 566 personnes témoins, a permis de découvrir que certains SNP situés au niveau du gène FTO étaient directement associés à un risque accru de développer un mélanome. Afin de confirmer ces premiers résultats, les chercheurs les ont confrontés à l’analyse génomique de 12 314 personnes atteintes de mélanomes.
Les scientifiques ont également comparé ces données à d’autres études génétiques. Ils ont ainsi découvert que des SNP similaires, mais localisés dans d'autres régions du gène FTO, étaient liés à un risque accru d’obésité.
Poursuivant leurs recherches, les scientifiques ont finalement pu établir le lien génétique entre obésité et mélanome : en étudiant les mutations pouvant entraîner une augmentation des risques de survenue d’un mélanome, ou d’une prise excessive de poids, ils ont découvert que, contrairement à ce qu'ils pensaient, ces deux mécanismes n'étaient pas reliés par un Polymorphisme à un Nucélotide Unique commun mais par une région du gène FTO qui associe obésité et cancer de la peau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash