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Wimax : Le très haut débit en vedette au Sénat

Un mois après avoir réuni les représentants des différents candidats aux élections présidentielles pour découvrir leur programme en matière de nouvelles technologies, Club Sénat a organisé au Palais du Luxembourg une nouvelle table ronde consacrée cette fois ci au thème du "très haut débit". Présidée par Thierry Repentin, sénateur de la Savoie, cette table ronde réunissait Gabrielle Gauthey, Membre du collège de l'ARCEP, Jean-Jacques Guillet, Vice Président du Conseil Général des Hauts de Seine et député, et enfin Jean-Noël Vathiaire, Directeur adjoint du développement de Vinci Networks.

Les trois intervenants ont souligné la multiplication des initiatives en matière de "très haut débit", qu'il s'agisse du Wimax en Normandie et surtout de la fibre optique en région parisienne, une technologie qui devrait succéder à l'ADSL, en offrant des débits descendants et ascendants de plusieurs dizaines voire centaines de mégabits.

Jean-Jacques Guillet a souligné le rôle pionnier de son département, qui a lancé en mars 2006 un appel d'offres pour construire un réseau en fibre optique FTTB destiné à couvrir les 750 000 logements des Hauts-de-Seine. «Sans notre initiative, je doute que les opérateurs privés comme FT, Free ou Neuf aient été aussi actifs dans la fibre optique ces derniers mois» s'est félicité l'élu, qui mise sur cette infrastructure publique pour couvrir l'ensemble de ce département de l'ouest parisien, en évitant que ne se reconstituent des «petits monopoles par immeuble ou par quartier», comme cela semble se produire dans Paris.

Partageant son analyse, Gabrielle Gauthey s'est également déclarée très soucieuse d'éviter toute «remonopolisation» du secteur. «France Telecom a joué le jeu et a permis à la France d'avoir un modèle concurrentiel qui fait référence dans l'ADSL. La fibre optique doit également pouvoir être mutualisable pour atteindre un optimum économique et éviter une concurrence stérile entre les opérateurs» a précisé Gabrielle Gauthey, qui mise sur la fibre pour équiper les foyers des grandes villes (Paris, Lyon, Marseille) mais qui, au contraire des opérateurs privés, n'exclut pas non plus des technologies comme le FTTC (Fibre jusqu'au sous répartiteur, relayée par une ligne DSL) pour améliorer la couverture des zones à plus faible densité.

Tout comme ses concurrents LDcom (Groupe Neuf Cegetel) ou Axione (Groupe Bouygues), Jean-Noël Vathiaire a d'ailleurs rappelé que le coût de déploiement des réseaux en fibre optique était une question cruciale. «Les travaux de génie civil représentent jusqu'à 90 % du coût de déploiement d'un réseau en fibre optique, avec un coût allant de 20 ? par mètre pour une microtranchée ou un déploiement "aérien" à plus de 60 ? par mètre pour un réseau souterrain» a-t-il expliqué, confirmant le besoin de mutualisation des infrastructures et la pertinence de confier aux collectivités locales de tels équipements, dans le cadre de délégations de services publics limitées à 20 ou 30 ans.

Bref, loin de suivre l'exemple parisien qui, malgré une municipalité de gauche, a paradoxalement laissé librement les opérateurs déployer leurs réseaux en fibre optique dans les quartiers de la capitale, les différents intervenants semblaient au contraire plaider pour le modèle de délégation de service public et un rôle actif des collectivités locales, capable de «coordonner les travaux de voirie, proposer des redevances adaptées, éviter les duplications et garantir la concurrence». Une position plutôt pragmatique qui devra sans doute être reprise par le ou la prochain(e) président(e) de la République pour atteindre l'actuel objectif gouvernemental de 4 millions de foyers raccordés en fibre optique à l'horizon 2012.

Neteco

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