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VMS, le robot qui prend soin des vaches
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Sur son stand du Salon International de l'Agriculture qui s’est tenu la semaine dernière à la Porte de Versailles à Paris, la société DeLaval a présenté un robot de traite tellement automatisé que l'exploitant n'a plus rien à faire, ou presque.
Installé entre la zone de couchage et la zone d'alimentation, le robot VMS de DeLaval permet aux vaches de se faire traire à leur rythme. "Les études vétérinaires ont prouvé que ce principe de traite volontaire respecte davantage le cycle biologique des vaches, assure Edouard Alix, chef de produit robotique chez DeLaval. Les vaches sont plus détendues et elles peuvent alimenter leurs petits quand elles le souhaitent. Surtout, cela libère du temps pour l'agriculteur, car la traite accapare environ 40 % du temps de main d'œuvre sur une exploitation laitière."
Chaque vache porte un collier électronique qui lui permet d'être identifiée lorsqu'elle se présente dans le portique. Le robot VMS peut donc adapter ses paramètres de traite en fonction du gabarit de la vache et de sa productivité. "Et sur la dernière version du VMS, nous avons ajouté une détection en ligne de certains paramètres liés à la santé de l'animal", poursuit Edouard Alix.
"A chaque traite, le robot mesure la quantité de progestérone contenue dans le lait, ce qui aide l'exploitant à dater avec précision les périodes de chaleurs de la vache. Le robot est également capable de détecter des enzymes LDH (lactate déshydrogénase) sécrétées en cas d'infection dans la mamelle, ainsi que les enzymes BHB (Bêta-hydroxybutyrate) qui apparaissent lorsque la vache est sous-alimentée", explique le chef de produit.
Jusqu'à présent, il fallait un délai de deux à trois jours pour obtenir des résultats d'analyses quant à l'état de santé de l'animal. Avec le robot, les données sont disponibles plus rapidement. "Désormais, les problèmes sont détectés dès la fin de la traite et l'exploitant peut prendre immédiatement des mesures, comme demander au robot de ne pas traire la vache à son prochain passage", explique Edouard Alix.
Pour finir, la traite proprement dite s'effectue grâce à un bras robotisé particulièrement intéressant du point de vue technologique. Ce bras effectue trois tâches successives : il nettoie le trayon (l'extrémité du pis), puis il tire le lait et enfin il désinfecte la mamelle. Des tâches beaucoup plus complexes que celles confiées traditionnellement aux robots dans l'industrie, car ces opérations n'ont rien de répétable.
En effet, non seulement chaque vache a une morphologie différente, mais en plus elles ne s'arrêtent pas de bouger pendant la traite. Alors, pour être sûr de ne pas blesser la vache, le robot comporte deux lasers et une caméra numérique. Le dispositif lui permet ainsi de corriger en permanence sa position et l'inclinaison de ses gobelets trayeurs en fonction des mouvements des mamelles.
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