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La vitamine D : bonne pour le foie
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Y a-t-il un déficit en vitamine D au cours des maladies chroniques du foie, et si oui, quel est l’intérêt d’une supplémentation ? Pour répondre à ces questions, une équipe australienne a examiné les taux de vitamine D sérique mesurés chez 158 patients (52 % d’hommes) atteints d’hépatopathie chronique dont 41 % de cirrhoses. Si 36 % ont un taux de vitamine D normal (> 54 nmol/l), 49 % ont un déficit modéré (entre 25 et 54 nmol/l) et 15 % un déficit sévère (moins de 25 nmol/l).
Les patients avec cirrhose sont ceux qui ont le plus souvent un taux insuffisant de vitamine D, 75 % d’entre eux présentant un déficit modéré ou sévère, et ceci quelles que soient l’étiologie et la sévérité de la cirrhose. De manière surprenante, parmi les sujets ayant une cholestase, un déficit n’était observé que dans 40 % des cas. Deux marqueurs de sévérité de la maladie hépatique, la sérum albumine et la bilirubine étaient corrélés au taux de 25OH D3.
Au cours du suivi de 4 mois, le taux sérique de 25OH D3 a augmenté de 60 % en moyenne chez les patients qui ont reçu une supplémentation du fait d’un déficit initial en vitamine D. Pour les malades à vitamine D normale en début d’étude et non supplémentés, le taux sérique de 25OH D3 a baissé de 25 %. Le déficit en vitamine D est donc fréquent et sévère au cours des maladies du foie.
La supplémentation est remarquablement efficace, tandis que les taux de vitaminémie D baissent inexorablement en l’absence d’apport oral, démontrant l’intérêt d’une supplémentation orale systématique chez tous les patients porteurs d’une hépatopathie. Ceci est d’autant plus intéressant que des taux faibles de vitamine D seraient corrélés in vitro au risque fibrosant et à la sévérité de la stéatose des hépatopathies métaboliques, et au résultat du traitement dans les hépatites virales, auto-immunes, les cirrhoses biliaires primitives et le carcinome hépatocellulaire.
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- Publié dans : Médecine
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