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Le virus Zika s'avère très efficace pour éliminer les tumeurs chez les souris

Des chercheurs de la fondation de recherche américaine Nemours Children's Health ont montre que le virus Zika permet de détruire les neuroblastomes chez des souris. Ce virus, transmis par les moustiques, réduit la production d’une protéine, appelée CD24 chez les personnes contaminées. Or, cette même protéine est présente en quantité excessive en cas de neuroblastome. Ce type de tumeur se développe dans les cellules nerveuses de l’enfant.

« Des recherches antérieures ont suggéré que certains cancers qui expriment la protéine CD24 sont également vulnérables au virus Zika, ouvrant la porte à l’utilisation du virus comme traitement », précisent les auteurs dans un communiqué. Pour tester cette hypothèse, l’équipe a étudié des souris atteintes d'un neuroblastome exprimant des niveaux élevés de CD24. Ils ont injecté à la moitié des souris une solution saline et à l’autre moitié le virus Zika. La taille des tumeurs a ensuite été surveillée trois fois par semaine pendant 4 semaines.

« L’étude a montré que toutes les souris ayant reçu une injection du virus Zika ont subi une diminution presque totale de la taille de leur tumeur », observent les auteurs. La dose la plus élevée de virus injecté a conduit à une élimination complète de la tumeur. Après quatre semaines de suivi, aucune récidive de la tumeur n’a été observée. « De plus, les souris n’ont développé aucun symptôme d’infection par le virus Zika ni aucun effet secondaire », constatent-ils. À l’inverse, toutes les tumeurs ayant reçu la solution saline avaient grossi à l’issue des 28 jours, jusqu'à 800 % d’augmentation pour certaines.

Les chercheurs rappellent qu'il faudra attendre encore avant que Zika soit utilisé comme traitement contre le cancer. Des études centrées sur l’efficacité et la sécurité seront nécessaires pour qu'une autorisation de mise sur le marché soit donnée. « Avec une validation plus approfondie, le virus Zika pourrait constituer une thérapie relais extrêmement efficace pour les patients atteints de neuroblastome à haut risque », estime Joseph Mazar, premier auteur de cette recherche.

Actuellement, plus de la moitié des patients atteints de neuroblastomes dits à haut risque ne répondent pas à la chimiothérapie ou à la radiothérapie, ou bien ils répondent initialement, mais développent une récidive par la suite. « Ces patients ont un besoin urgent de nouvelles options de traitement », rappelle l'autrice principale de l'étude, la chirurgienne pédiatrique Tamarah Westmoreland. En France, une centaine de nouveaux cas sont détectés chaque année. Par ailleurs, le virus Zika pourrait aussi être utilisé pour traiter des enfants et des adultes atteints d’autres cancers exprimant des niveaux élevés de CD24.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EurekAlert

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  • À l'heure actuelle, plus de la moitié des neuroblastomes dits à haut risque ne sont pas traités par chimiothérapie ou doodle jump radiothérapie, ou bien ils sont initialement traités.

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