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Des virus à l'attaque des drones de l'armée américaine
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Alors que le mois d’octobre a été baptisé National Cybersecurity Awareness Month (mois de la prise conscience de la cybersécurité nationale), il semble qu’un virus informatique soit en train de contaminer les drones de l’armée américaine Predator et Reaper, sans que les spécialistes de la sécurité informatique soient capables de s’en débarrasser.
Le magazine Wired s’en est fait l’écho récemment et raconte dans un article incroyable comment le virus enregistre chaque commande des «pilotes» alors qu’ils manœuvrent les drones, à distance, depuis la Creech Air Force Base dans le Nevada. Pour l’instant, aucune des missions n’aurait été annulée et aucun secret n’aurait fuité. Mais Wired, qui a eu accès à trois sources anonymes, montre que cette affaire est très sérieuse : «Nous essayons de le nettoyer, mais il revient. Nous pensons que ce virus n’est pas très dangereux… Mais en fait, on n’en sait rien.» Aucun rapport ne semble fait pour l'instant entre ce virus et les deux accidents de drones enregistrés en septembre.
Comment le virus est-il parvenu jusqu’au système de commande des drones ? Pas par Internet, puisque, notamment pour des raisons de sécurité, les appareils ne sont pas connectés directement au Réseau. Du coup, l’enquête se dirige vers l’introduction d’un logiciel malveillant via les disques durs amovibles que les ingénieurs utilisent pour transférer les données entre leurs ordinateurs et le système de pilotage des drones. Qui ne sont pas, faut-il préciser, des citadelles très sécurisées. En 2009, des insurgés irakiens avaient ainsi réussi à détourner le flux vidéos non crypté des caméras embarquées avec de la technologie bon marché.
Les drones sont de plus en plus souvent utilisés dans les opérations américaines car ils permettent aux militaires américains d’espionner et frapper leurs cibles sans mettre en jeu la vie de leurs troupes. Depuis 2001, les drones ont tué plus de 2.000 militants de réseaux islamistes, rappelait le Washington Post début septembre. Au grand désespoir des Afghans et pakistanais, victimes collatérales de ces frappes.
Le recours aux Predator et Reaper s’est même accéléré depuis que Barack Obama s’est assis dans le bureau ovale en 2009, sur les fronts irakiens, afghans et libyens (où les appareils sans pilote ont frappé 92 fois). C’est d’ailleurs avec un drone que, récemment, les Américains ont exécuté le djihadiste américain Anwar al-Awlaki au Yemen.
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