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Un virus inoffensif améliore la survie des malades du sida
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La co-infection par le virus VIH-sida et un autre virus inoffensif améliore nettement la survie des patients, selon les résultats d'une étude à paraître jeudi aux Etats-Unis, qui donne une nouvelle piste thérapeutique aux chercheurs. L'effet retardateur de ce virus (GBV-C, longtemps appelé hépatite G), déjà décrit lors d'une conférence sur le sida à Boston (Massachusetts, nord-est) en février 2003, est confirmé par une étude menée sur 271 hommes suivis pendant 15 ans et publiée dans l'édition du 4 mars de la revue New England Journal of Medicine. Les personnes infectées par le VIH "pourraient bénéficier de l'infection par cet autre virus", a estimé le virologue Roger Pomerantz, en espérant que les chercheurs réussissent à comprendre l'interaction entre les deux virus pour en tirer le meilleur parti pour les malades. Pour ce professeur de la Thomas Jefferson University à Philadelphie (Pennsylvanie, est), il s'agit du premier cas connu où l'infection par deux virus a un effet meilleur que l'infection par un seul. "Les personnes qui sont co-infectées sont en meilleure santé que celles qui ne sont infectées que par le VIH, elles mettent plus de temps à développer le sida et ont moins de risque d'en mourir", a commenté le médecin. "Si nous réussissions à comprendre le mécanisme qui sous-tend ce phénomène, nous pourrions peut-être copier la nature et mettre au point une molécule (à l'effet) identique et un meilleur antiviral", a encore estimé le professeur Pomerantz. "Les hommes non infectés par le GBV-C cinq à six ans après la séroconversion (moment de l'infection par le virus du sida) avaient 2,78 fois plus de risque de mourir que les hommes ayant une virémie persistante du GBV-C", écrivent les auteurs de l'étude, coordonnée par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases de Bethesda (Maryland). Le virus GBV-C ne provoque aucune maladie connue.
NEJM : http://content.nejm.org/cgi/content/short/350/10/981
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- Publié dans : Médecine
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