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Une vie saine pour le coeur pourrait prévenir la maladie d'Alzheimer
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Ce qui est bon pour le coeur pourrait l'être aussi pour le cerveau. De nouvelles études tendent à montrer que les facteurs de risques des maladies cardiaques que sont l'hypertension, le diabète, le surpoids, un fort cholestérol et le manque d'exercice physique, pourraient également jouer un rôle dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Ces études seront présentées la semaine prochaine à la 8e Conférence internationale sur la maladie d'Alzheimer et les troubles apparentés qui s'ouvre samedi à Stockholm. Elles permettent de mieux comprendre comment il pourrait être possible de réduire le risque de contracter cette maladie dégénérative du cerveau. La maladie d'Alzheimer affecte la mémoire et le sens de l'orientation et provoque la dépression et le déclin des fonctions physiologiques. Elle touche environ 12 millions de personnes dans le monde, un chiffre qui pourrait passer à 22 millions à l'horizon 2025. Les scientifiques ne savent ce qui provoque la maladie. Le plus grand facteur de risque est simplement l'âge: les cas doublent tous les cinq ans entre 65 et 85 ans. "Si plus de recherches sont nécessaires, nous constatons les preuves les plus solides jusqu'ici de l'existence d'un lien entre un vieillissement en bonne santé et un risque réduit d'Alzheimer", souligne toutefois William Thies de l'Association américaine de la maladie d'Alzheimer. Plusieurs études qui seront présentées à la conférence de Stokholm suggèrent qu'un traitement précoce de l'hypertension pourrait permettre de réduire le risque de développer l'affection. La conférence réunira du 20 au 25 juillet environ 4.000 chercheurs travaillant sur la maladie d'Alzheimer, un record. Miia Kivipelto de l'université de Kuopio en Finlande a suivi 1.449 personnes pendant environ 21 ans. Il ressort qu'un cholestérol élevé et l'hypertension semblent liés plus étroitement au risque de contracter la maladie qu'une certaine variation génique importante. Mais il semble que souffrir d'hypertension uniquement à un âge avancé n'a pas d'incidence. Trois études soulignent que des médicaments contre le cholestérol pourraient réduire les risques. Celle menée par le Dr Robert Green de l'université de Boston montre que des patients prenant des anticholestérols appelés statines ont réduit leur risque de contracter la maladie d'Alzheimer de 79 %. En revanche, elle n'a pas découvert de lien entre d'autres anticholestérols et une diminution du risque. Une étude de chercheurs britanniques a découvert que les statines réduisent de manière spectaculaire en laboratoire la production de béta-amyloïde, une protéine qui peut former dans le cerveau des dépôts provoquant les dommages observés lors de la maladie d'Alzheimer. Les dépôts amyloïdes sont liés à la mort de cellules cérébrales, causant ainsi une perte progressive de la mémoire, du contrôle des fonctions physiologiques et aboutissant finalement à la mort. Une meilleure compréhension du phénomène a conduit les chercheurs à essayer de trouver des médicaments contre la formation des dépôts. La béta-amyloïde est produite lors d'un processus impliquant des enzymes appelés béta-sécrétase et gamma-sécrétase. Les chercheurs de deux firmes pharmaceutiques, Eli Lilly et Elan Pharmaceuticals, ont réussi à réduire de 80% à 90% le niveau de béta-amyloïde chez des souris atteintes de la maladie d'Alzheimer en les traitant pendant 90 jours avec une substance bloquant la production de gamma-sécrétase.
AP : http://fr.news.yahoo.com/020719/5/2oknf.html
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- Publié dans : Médecine
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