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"Vidocq" fait entrer le cinéma dans l'ère numérique

C'est l'un des événements de la rentrée cinématographique française: dans ''Vidocq'', premier film du jeune réalisateur Pitof, le célèbre personnage historique prend mercredi sur les écrans les traits de Gérard Depardieu, après avoir été jadis interprété par Claude Brasseur dans un feuilleton télévisé resté dans les mémoires des plus anciens. Mais outre l'importance du budget de cette super-production, l'événement est aussi de caractère technique: pour la première fois un long métrage de cette importance a été entièrement réalisé (filmé, monté, arrangé) en numérique, c'est à dire sans le moindre support de pellicule, avec une caméra numérique haute définition dernier cri et une batterie d'ordinateurs. L'histoire, très riche, prend donc comme personnage principal ce Vidocq ancien bagnard devenu détective privé après avoir été chef de la police. On est à Paris, en 1830, à l'aube d'une seconde révolution, alors que le régime de Charles X vacille. Pour ce qui est de la technique, Pitof, jusqu'alors spécialiste des effets spéciaux (il a travaillé notamment sur ''Alien, la résurrection''), a donc en quelque sorte réalisé le premier film anti-pelliculaire : la caméra numérique lui donne une plus grande liberté de filmer et, ensuite, de modifier l'image: décors rajoutés, couleurs retravaillées, scènes redécoupées, etc. La qualité de l'image est la même que celle de la pellicule 35mm (rien à voir avec ce qui est tourné en vidéo, où l'on voit la différence). Avec "Vidocq", un nouveau cinéma qui s'affranchit de plus en plus des contraintes du réel est en train de naître. La prochaine et fascinante étape de cette évolution sera sans doute la présence d'acteurs disparus, ou purement virtuels, aux côtés de comédiens en chair et en os.

AP : http://fr.movies.yahoo.com/010917/5/1u5rp.html

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