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Vers un vaccin oral contre les infections urinaires

Le vaccin oral contre les infections urinaires sera bientôt une alternative réelle aux antibiotiques, conclut cette première analyse d’une étude de 9 ans, menée par des cliniciens du Royal Berkshire Hospital (Royaume-Uni) et présentée lors du Congrès EAU24 de l’European Association of Urology. Les conclusions de l’essai à long terme du vaccin nommé « MV140 » contre les infections urinaires récurrentes, qui confirment à ce stade de l’analyse son innocuité et son efficacité, feront l’objet d’une publication scientifique fin 2024.

Les infections urinaires sont l’infection bactérienne la plus courante. Elles toucheront 1 femme sur 2 au cours de la vie et 1 homme sur 5. Ces infections peuvent être douloureuses et inconfortables. Leur récurrence, qui nécessite des traitements antibiotiques à court terme, se produit dans 20 à 30 % des cas. Avec l’augmentation des infections urinaires résistantes aux antibiotiques et la perte d’efficacité de ces médicaments, il existe un très grand besoin d’alternatives thérapeutiques pour leur prévention et leur traitement.

L’étude qui a suivi 89 participants atteints d’infections urinaires récurrentes conclut que ces infections peuvent en effet être évitées jusqu'à 9 ans chez plus de la moitié des personnes ayant reçu ce vaccin oral en spray, et promet ainsi une alternative aux traitements antibiotiques, pas toujours efficaces : chez les participants, hommes et femmes souffrant d'infections urinaires récurrentes, 54 % sont restés indemnes d'infection urinaire pendant 9 ans après la prise du candidat vaccin ; aucun effet secondaire notable n'a été relevé.

MV140 est administré via 2 pulvérisations d'une suspension aromatisée à l'ananas sous la langue chaque jour pendant 3 mois. Le candidat est donc très facile à administrer et peut être prescrit par le médecin généraliste en cure de 3 mois. Développé par la société pharmaceutique espagnole Immunotek, le MV140 contient 4 espèces bactériennes en suspension avec de l'eau. L’un des auteurs principaux, le Docteur Bob Yang, urologue au Royal Berkshire du NHS Foundation Trust, commente ces données : « Avant de recevoir le vaccin, tous nos participants souffraient d'infections urinaires récurrentes, et pour de nombreuses femmes, celles-ci peuvent être difficiles à traiter. 9 ans après avoir reçu pour la première fois ce nouveau vaccin, environ la moitié des participants sont restés indemnes d'infection. Dans l’ensemble, ce vaccin est sûr à long terme et nos participants ont déclaré avoir moins d’infections urinaires et le cas échéant, moins graves ».

EurekAlert

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