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Vers un vaccin contre la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’accumulation dans le cerveau de plaques de peptides amyloïdes ?. Mais on sait qu'il existe également chez les malades des anticorps anti-amyloïde ? dont le rôle commence à être mieux compris.

L’ankyrine G (ankG) est une protéine contrôlant les canaux ioniques de l'axone. Des données récentes lui accordent un rôle indispensable à la neurogenèse, et le polymorphisme de son gène ANK3 a été associé à la forme la plus fréquente de la maladie d’Alzheimer (MA), d’apparition tardive.

Une équipe de recherche suisse vient ainsi d'explorer le rôle de différents anticorps sériques dirigés contre des antigènes cérébraux chez des malades d’Alzheimer de plus de 65 ans. Les chercheurs ont constaté chez ces patients des taux élevés d’anticorps dirigés contre l’ankG, une protéine qui contrôle les canaux ioniques de l’axone. La présence de ces anticorps chez les patients semble montrer qu'il existe bien un mécanisme protecteur naturel, capable de freiner la progression de la maladie.

Cette hypothèse est confirmée par le fait que les malades immuno-positifs connaissent un déclin cognitif beaucoup moins important que ceux qui sont immuno-négatifs.

Il semble que le niveau de concentration en ankG dans le cerveau des malades soit directement corrélé à la progression et à la gravité des plaques d'amyloïde. Des essais chez l'animal ont par ailleurs montré qu'une immunisation active à l'aide d'une protéine ankG recombinante pendant 3 mois, entraîne une augmentation du taux d’IgGs et une réduction des protéines ankG, ce qui se traduit par une réduction de la taille des plaques amyloïdes cérébrales des souris.

Les analyses réalisées sur le cerveau des souris confirment que les anticorps anti ankG atténuent la perte des épines dendritiques des neurones, ce qui confirme de manière très forte l'hypothèse récente qui explique la dégénérescence de ces épines dendritiques par des anomalies de la plasticité synaptique.

La présence d’anticorps cérébraux serait donc associée à un ralentissement de l’évolution de la maladie chez les malades grâce à une meilleure élimination des plaques amyloïdes cérébrales et à une stabilisation de la perte des épines dendritiques des neurones.

Cette protéine ankG pourrait donc servir de cible pour un possible vaccin contre la maladie d’Alzheimer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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