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Vers un vaccin contre les infections urinaires

La moitié des femmes souffre d’une infection urinaire au moins une fois dans sa vie. Provoquée par des bactéries qui infectent l’urètre, elle est caractérisée par des brûlures lors de la miction, devenue difficile, et des envies fréquentes d’uriner. Boire de l’eau permet d’uriner davantage et d’empêcher les bactéries de remonter vers les reins. Si les symptômes persistent, le médecin peut prescrire des antibiotiques.

Et s’il était désormais possible de se protéger des infections urinaires ? Une équipe de recherche du centre médical de l’Université Duke aux États-Unis a mis au point un vaccin.

"Il n’y a aujourd’hui aucun vaccin efficace contre les infections urinaires, disponible aux États-Unis, malgré la forte prévalence de ces infections", explique Soman Abraham, auteur principal de la recherche. "Notre étude atteste du potentiel d’un vaccin très efficace qui permet à la fois d’éradiquer les bactéries résiduelles présentes dans l’urètre, mais aussi de prévenir les infections".

D’autres essais cliniques ont précédemment testé l’efficacité de solutions destinées à la vaccination, mais aucune d’entre elles n’a montré des résultats satisfaisants. Pour l’heure, l’essai réalisé par Soman Abraham porte uniquement sur des souris. Le vaccin leur a été administré directement dans l’urètre. D’après Jianxuan Wu, co-auteur de la recherche, ce mode d’injection a amélioré l’efficacité du produit. Les résultats étaient "meilleurs qu’avec une vaccination intramusculaire classique".

Le vaccin a permis aux systèmes immunitaires des rongeurs de lutter efficacement contre la bactérie Escherichia coli, responsable de l’infection. L’élaboration du produit est partie d’un constat : une infection urinaire génère une réponse inadéquate du système immunitaire. Les scientifiques américains ont remarqué que lorsque la bactérie E.Coli infecte les souris, leur système immunitaire envoie des cellules réparer les tissus endommagés, et seulement une petite quantité de cellules restantes sont dédiées à la lutte contre la bactérie. "Cela empêche la disparition totale de la bactérie", précisent les chercheurs, "elle reste dans l’urètre et peut ensuite attaquer à nouveau". Le vaccin mis au point permet de diriger le système immunitaire, et d’éliminer entièrement ces bactéries.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Duke Health

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