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Vers une thérapie efficace contre le glaucome

« La destruction des cellules ganglionnaires rétiniennes est le point final commun à de nombreuses neuropathies optiques, conduisant finalement à une perte irréversible de la vision », ont indiqué des chercheurs de l’hôpital pour enfants de Los Angeles (États-Unis). C’est le cas dans le glaucome. Si la capacité de régénération des cellules constitue une approche prometteuse pour traiter la maladie, elle est limitée chez les mammifères. Dans une étude, les scientifiques ont voulu tester l’efficacité de petites molécules de reprogrammation cellulaire.

Lors de précédents travaux, ils avaient révélé qu’une combinaison de cinq petites molécules (appelées 5C) pouvait reprogrammer les fibroblastes en photorécepteurs, conduisant ensuite à la restauration de la vision lors de la transplantation sous-rétinienne chez des souris aveugles. Dans le cadre de leurs nouvelles recherches, l’équipe a ajouté trois molécules supplémentaires afin de stimuler la différenciation des cellules gliales de Müller, déjà présentes dans la rétine, qui peuvent être reprogrammées en neurones rétiniens. Ils ont testé le "cocktail de petites molécules" sur des rongeurs dont le nerf optique a été chimiquement endommagé.

« Le cocktail chimique induit la prolifération, la migration et la transdifférenciation des cellules endogènes de Müller après une lésion. (…) De manière constante, nous avons constaté une récupération des fonctions visuelles à partir du 16ème jour. Nous avons noté une amélioration différentielle de la vision entre l’œil droit et l’œil gauche les 16ème et 23ème jours, l'œil droit s'étant amélioré », précise l'étude.

Lors d’observations plus poussées, ils ont ensuite effectué un test d'évitement de la lumière chez les animaux pour déterminer si l'amélioration de la fonction rétinienne était suffisante pour changer leur comportement. Les souris normales présentent une aversion naturelle pour les zones fortement éclairées. Durant l’expérience, tous les rongeurs ont été placés dans un espace pendant 300 secondes et la proportion de temps passé dans la zone fortement éclairée a été enregistrée. Les animaux traités avec le cocktail ont montré une préférence nette et statistiquement significative pour les zones sombres, tandis que les souris témoins n'ont pas montré une telle préférence.

Ensuite, les chercheurs ont effectué “un test de falaise visuelle”, une méthode employée pour évaluer la perception de la profondeur et la peur de traverser le côté profond d'une plate-forme. En général, les souris normales ont tendance à éviter le côté profond, préférant le côté peu profond d'une falaise visuelle. Les rongeurs ont été placés sur la plate-forme transparente comportant un trou apparent sur le côté. Les observations ont révélé que les animaux ayant bénéficié du cocktail de molécules affichaient une préférence notable pour le côté peu profond. Cette restauration de la vision a persisté durant au moins quatre mois.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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