Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Vers un test sanguin pour déterminer l'horloge biologique des individus
- Tweeter
-
-
1 avis :
Une équipe américaine de la Northwestern University, à Chicago, a mis au point un test appelé « TimeSignature » pour déterminer l'horloge biologique de chaque individu. Cette approche novatrice s'appuie sur un algorithme puissant, qui lui permet de nécessiter seulement deux prélèvements sanguins.
Pour le Professeur Francis Lévi, précurseur dans la chronomédecine en cancérologie, aujourd'hui coordonnateur du laboratoire européen associé Inserm/Warwick sur la personnalisation de la chronothérapie, : « Aujourd'hui, on sait faire de la chronothérapie de groupe ; par exemple, on sait qu'il est préférable de donner les glucocorticoïdes le matin, les AINS l'après-midi ou le soir, le fluoro-uracile en début de nuit, l'oxaliplatine en début d'après-midi ou encore l'irinotécan très tôt le matin. Mais qu'en est-il chez les sujets ayant des rythmes altérés, découplés, désynchronisés, voire inexistants ? C'est à cette question que les tests de ce type doivent répondre ».
Il existe déjà de nombreux indicateurs de l'horloge biologique chez l'homme, par exemple la mélatonine la nuit ou le pic de cortisol le matin. Mais comme l'explique Étienne Challet, responsable de l'équipe « Horloges circadiennes et métabolisme » à l'Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (CNRS/Université de Strasbourg), : « Pour avoir la phase d'un individu, les méthodes sont incommodes, avec des prélèvements répétés ».
L'horloge biologique est un système multi-oscillant, avec une horloge centrale qui orchestre le timing d'horloges périphériques. Les chercheurs de Chicago se sont servis de cellules mononucléées dites PBMC (pour peripheral blood mononuclear cells). Ces cellules ont en effet la caractéristique d'avoir une horloge périphérique en phase avec l'horloge principale. L'équipe de Rosemary Braun a ensuite réussi à mettre au point un algorithme qui permet de déterminer l'heure interne d'un individu à partir du niveau d'expression de l'ARN messager de ces cellules.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Vers un vaccin thérapeutique contre le VIH
Des scientifiques de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), de l’UZ Brussel et de l’Université de Gand (UGent), ont réussi à développer un vaccin à base d’ARN messager qui permet de renforcer le ...
Des vaches génétiquement modifiées avec de l'ADN humain produisent du lait à l'insuline
À cause d'une défaillance du pancréas qui ne produit plus d'insuline, les personnes touchées par le diabète souffrent d'hyperglycémie, soit un taux de sucre trop élevé dans le sang. L'insuline, ...
L'immunité jouerait un rôle-clé dans la maladie de Parkinson
Des scientifiques de l'Institut d'immunologie de La Jolla (LJI), co-dirigés par le professeur Alessandro Sette, le Docteur Biol et le professeur David Sulzer, du Columbia University Medical Center, ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 309
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :