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Vers une réparation de l'ADN endommagée par certaines maladies

La consommation d’alcool reste, au niveau mondial, l'une des principales causes de décès évitable, avec plus de 3 millions de morts par an. L'alcool dégrade l’ADN et augmente les risques de développer de nombreuses pathologies, cancer, maladies cardiovasculaires, démences…

Des chercheurs de l’Institut Hubrecht (Pays-Bas) et du laboratoire de biologie moléculaire MRC de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) ont montré l'existence de mécanismes naturels permettant de réparer les dommages causés par l’alcool.

En janvier 2018, la revue Nature publie une étude sur les dégâts de l’alcool sur les cellules. Lorsqu'un humain absorbe une boisson alcoolisée, sa métabolisation par l’organisme produit une molécule appelée éthanal, ou acétaldéhyde. Les chercheurs ont montré qu’elle endommage l’ADN, ce qui provoquerait des tumeurs malignes ou des cancers. Ils ont également mis en lumière le rôle de l’aldéhyde déshydrogénase 2 (ALDH2) : cette enzyme protège notre organisme de l’alcool, mais tous les humains n’en sont pas pourvus. En Asie du Sud-Est, 8 % de la population ne la possèdent pas ; d’après les scientifiques, cela pourrait expliquer la prévalence importante des cancers de l’œsophage dans cette région du globe.

Dans cette nouvelle recherche, les chercheurs se sont intéressés aux autres moyens de défense de l’organisme. À l’aide d’animaux de laboratoire, ils ont découvert l’existence de deux mécanismes de réparation de l’ADN. Le premier est lié à l’anémie de Fanconi, une maladie génétique qui provoque des troubles de la réparation de l’ADN : dans ce cas, l’ADN est coupé pour retirer les dégâts liés aux croisements des branches, associés à l’alcool.

Dans la deuxième méthode, plus rapide, des enzymes suppriment eux-mêmes ces croisements. “Nous savons maintenant que l’organisme a de multiples manières de réparer les dégâts des croisements des branches de l’ADN”, explique l’autrice principale de l’étude, Puck Knipscheer. D’après elle, ces recherches pourraient permettre de trouver de nouveaux traitements pour les personnes atteintes de cancer liés à l’alcool.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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