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Vers une nouvelle génération d'anticancéreux : les hybrides, organométalliques
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Des chercheurs de la New York University Abu Dhabi (NYUAD) travaillent sur des molécules hybrides, organométalliques, qui pénètrent sélectivement la cellule cancéreuse, déclenchant une cascade biologique que la cellule ne peut pas gérer et à laquelle elle ne résiste pas, ce qui entraîne sa mort. L'objectif de ces recherches est de déboucher sur une nouvelle classe d'agents anticancéreux, plus puissants et mieux tolérés.
L’équipe a étudié l'activité biologique de 5 nouvelles molécules hybrides appelées « metal-organic trefoil knots » (M-TKs) ou trèfles organométalliques. Ces molécules libèrent des métaux dans les cellules cancéreuses et démontrent leur potentiel anticancéreux in vitro : contre 6 lignées de cellules cancéreuses et in vivo : chez des embryons modèles de poisson zèbre.
Ces M-TKs sont générées par autoassemblage, semblent bien tolérées in vitro par les cellules non cancéreuses et s’avèrent a priori plus puissantes que le cisplatine, un médicament de chimiothérapie courant, sur 2 types de cellules cancéreuses humaines, dont un type résistant au cisplatine et chez les embryons de poisson zèbre. Dans les cellules en culture, les M-TKs introduisent des espèces réactives de l'oxygène (ROS) qui endommagent les mitochondries des cellules cancéreuses.
Les nombreuses possibilités de variation structurelle des M-TKs suggèrent un tout nouveau et large domaine chimique pour la conception et le développement de médicaments, dont de nouveaux traitements anticancéreux pouvant compléter les options de chimiothérapie existantes.
Les principales voies d'administration sont la macropinocytose (invagination de la membrane cellulaire) et l'endocytose (le mécanisme de transport de molécules vers l'intérieur de la cellule) médiée par la cavéoline et la clathrine, deux protéines membranaires qui sont toutes plus actives dans les cellules cancéreuses que dans les cellules normales.
Le cisplatine et d'autres petites molécules pénètrent dans les cellules par diffusion, donc via un processus moins sélectif du cancer. Les chercheurs suggèrent ainsi que « leurs » molécules sont moins toxiques pour les cellules saines.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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