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Vers de nouveaux vaccins thérapeutiques anti-cancer
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Les scientifiques ont mis au point une technique -en se servant d’une bibliothèque d’ADN prélevé sur des organes sur lesquels des tumeurs peuvent se former et affecter la réponse immunitaire du corps- pour créer un vaccin contre le cancer. Dans une étude publiée dans le journal Nature Medicine, des chercheurs de Grande-Bretagne et des Etats-Unis ont déclaré que lors de premiers tests réalisés sur des souris ayant un cancer de la prostate, leur vaccin expérimental avait pu réduire les tumeurs, suggérant qu’il pourrait être développé à l’avenir en traitement pour les patients atteints d’un cancer.
Les traitements d’immunothérapie –les médicaments qui aident le système immunitaire à lutter contre la maladie –sont une forme relativement nouvelle de traitement potentiel contre le cancer. Un médicament d’immunothérapie –appelé ipilimumab ou Yervoy, produit par Bristol-Myers Squibb, a été approuvé par l’Administration américaine pour l’Alimentation et les Médicaments en Mars dernier comme étant le premier médicament pouvant aider les patients atteints d’un mélanome avancé à vivre plus longtemps. En avril dernier, la FDA a approuvé un vaccin thérapeutique conçu pour stimuler le système immunitaire afin qu’il attaque les cancers de la prostate.
A la différence des vaccins traditionnels, les vaccins thérapeutiques ne sont pas conçus pour prévenir les maladies mais pour les traiter. Ils contiennent des gènes qui stimulent le système immunitaire afin de produire des protéines appelées antigènes, qui activent le système immunitaire pour tuer les cellules cancéreuses. Plusieurs fabricants de médicaments tentent de développer des vaccins contre le cancer mais la tâche s’avère difficile parce que chaque tumeur a des protéines spécifiques et l’identification des bons antigènes s’avère difficile. Beaucoup s’inquiètent aussi du fait que si davantage de gènes sont utilisés pour augmenter les chances de produire des antigènes réussis, cela pourrait provoquer une réponse immunitaire qui soit trop puissante pour le corps.
En travaillant avec des scientifiques de la Clinique Mayo à Rochester dans le Minnesota, l’équipe d’Alan Melcher a fabriqué le vaccin à partir d’un virus qu’ils ont modifié génétiquement pour qu’il contienne une « bibliothèque » d’ADN comprenant de multiples fragments de gènes –et ainsi de nombreux antigènes possibles. Ils ont découvert que cette approche ne provoquait pas chez le système immunitaire une suractivité. A la place, la grande gamme d’ADN permet au vaccin de cibler la tumeur par le biais de nombreux chemins. Surtout, la bibliothèque d’ADN provient du même organe que la tumeur, d’après ce qu’explique Alan Melcher. Cela signifie que le système immunitaire « choisit lui-même » les antigènes contre le cancer pour y répondre et ne réagit pas contre des parties saines du corps.
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