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Vers un nouveau vaccin plus efficace contre la grippe aviaire
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Des chercheurs américains travaillent à la mise au point d'un vaccin contre le virus de la grippe aviaire plus efficace que le vaccin existant et qui pourrait s'adapter aux mutations virales. En outre, ce vaccin sera administré à l'aide d'un adénovirus pouvant être produit plus rapidement dans des cultures de cellules de tissus plutôt que dans des oeufs de poule, la méthode actuelle de production. "La production traditionnelle de vaccins dans des oeufs prend environ six mois alors qu'un vaccin cellulaire peut être produit en grande quantité en deux mois", a expliqué Suresh Mittal, un virologue de l'Université Perdue qui dirige cette recherche. Ce scientifique a estimé qu'il pourrait soumettre les résultats de ses travaux aux autorités médicales d'ici la fin octobre.
Selon lui les essais cliniques pourraient débuter peu après étant donné les craintes des responsables sanitaires aux Etats-Unis qu'une pandémie n'éclate à tout moment si le virus devait muter pour se transmettre aisément entre les humains. Il a aussi affirmé que ce vaccin à base cellulaire pourrait être plus efficace contre le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire actuelle en Asie du sud-est, qu'un vaccin prototypedéveloppé récemment pour le compte des autorités sanitaires américaines par Sanofi-Pasteur, filiale du groupe français Sanofi-Aventis. Ce vaccin sera en effet capable de s'adapter aux mutations du virus qui se produisent fréquemment pour les virus de la grippe, évitant ainsi d'attendre des mois pour développer un nouveau vaccin, a-t-il expliqué. "Les avantages sont la rapidité et une meilleure réponse immunitaire du corps qui réagit plus naturellement à un adénovirus", a ajouté ce virologue.
L'adénovirus inoffensif est modifié pour porter un gène qui déclenche dans les cellules du corps humain la production de protéines similaires à celles qui seraient produites s'il y avait une infection avec un H5N1, a-t-il ajouté. Le système immunitaire réagit alors en produisant des anti-corps qui attaquent les protéines étrangères. Mais même si ce processus de production de vaccin est beaucoup plus rapide, il pourrait déjà être trop tard pour répondre efficacement à une pandémie potentielle, selon Michael Osterholm, le directeur du centre de recherche des maladies infectieuses de l'Université du Minnesota (nord). "Le problème c'est que nous avons beaucoup de retard", a-t-il dit alors qu'"il n'y a pas suffisamment d'unités de production dans le monde" pour produire assez de vaccins pour protéger les populations si le virus, H5N1, devait muter et devenir très contagieux. Jusqu'à présent, le H5N1 touche surtout les volailles dans dix pays d'Asie du sud-est et n'a infecté que 112 personnes dont plus de 60 sont mortes, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Toutefois la communauté médicale estime qu'une mutation de ce virus n'est qu'une question de temps. Selon des estimations de l'OMS, une pandémie pourrait faire plusieurs millions de morts en quelques mois. Les craintes de catastrophe sanitaire mondiale se sont encore accrues récemment avec la découverte en Roumanie, en Turquie et en Colombie de volailles infectées avec le H5N1 qui est transmis par des oiseaux migrateurs. Le H5N1 appartient à la même famille que celui responsable de la pandémie de la grippe espagnole en 1918 qui a fait au moins 20 millions de morts.
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- Publié dans : Médecine
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