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Vers un nouveau traitement de l’ostéoporose
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L’ostéoporose est associée à une morbidité considérable. Les agents disponibles utilisés pour le traitement de la maladie sont des inhibiteurs de la résorption osseuse. Ces dernières années, l'étude de maladies osseuses rares a conduit à l'identification de voies de signalisation qui régulent la formation osseuse, ouvrant la voie à la mise au point de nouveaux agents thérapeutiques pour stimuler la formation osseuse chez les patients ostéoporotiques.
La sclerostéose et la maladie de van Buchem sont deux affections osseuses sclérosantes rares dont les manifestations sont secondaires à une production exagérée de tissu osseux par l’ostéoblaste. Les malades ont un élargissement caractéristique de la mâchoire et des os de la face qui entraînent des distorsions du visage, une augmentation de la pression intracrânienne potentiellement létale et des compressions vasculaires et nerveuses, souvent associées à une paralysie faciale, une perte d'audition et de l’odorat. L'analyse génétique a révélé que les deux maladies correspondent à des anomalies différentes mais localisées sur le même gène appelé SOST, situé sur le chromosome 17q12-21 et codant pour la protéine sclérostine.
Six mutations du gène SOST, trois non-sens, deux altérant l'épissage du gène et un faux-sens, ont été identifiées à ce jour chez les patients atteints de sclérostéose. Aucune des mutations du gène SOST n’est présente dans la maladie de van Buchem mais une délétion en 52 kb en aval du gène SOST a été mise en évidence. Cette région abrite un élément qui entraîne l'expression du gène SOST, expliquant les ressemblances entre les deux affections.
La sclérostine, est une protéine produite exclusivement dans le squelette par les ostéocytes et est un régulateur négatif de l’ostéoformation. Elle se lie à LRP5 / 6 et inhibe la signalisation Wnt. Son expression est modifiée par les charges mécaniques sur le squelette et les traitements par l'hormone parathyroïdienne. Une carence en sclérostine chez la souris reproduit les maladies humaines et un excès en sclérostine conduit à une perte osseuse et une résistance osseuse réduite. Il a été montré qu’un anticorps anti-sclérostine augmente de façon spectaculaire la formation osseuse chez des rats ovariectomisés et des singes sains, sans affecter la résorption osseuse et qu’il augmente la résistance osseuse. Dans des études initiales chez l'homme, une seule injection de l'anticorps anti-sclérostine à des femmes ménopausées a augmenté le P1NP (propeptide N-terminal du procollagène de type 1) sérique et a transitoirement diminué le CTX (crosslaps, produit de dégradation de l’extrémité C terminale du télopeptide du collagène de type 1) sérique. Des études cliniques de phase II avec cet anticorps sont actuellement en cours.
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- Publié dans : Médecine
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