Vivant
Vers une meilleure compréhension de l'autisme
- Tweeter
-
-
0 avis :
Pour la première fois, des scientifiques français et américains ont mis en évidence des signes d'autisme infantile chez des cobayes. Très prometteur, ce modèle animal devrait déboucher, à terme, sur une meilleure compréhension de l'autisme et sur la mise au point d'un traitement adapté. Un premier modèle avait été obtenu chez le singe au début des années 90. Mais le primate est trop près de l'homme. Retrouver des signes chez des rongeurs suggère que l'autisme n'est pas une pathologie exclusivement humaine. Nous allons pouvoir expérimenter sur ces cobayes'', explique Jean Caston du Laboratoire de neurobiologie de l'apprentissage à l'université de Rouen Mont-Saint-Aignan. Depuis les années 60 et le livre-culte du psychiatre américain Bruno Bettelheim en 1967, ''La Forteresse vide'', l'autisme était considéré comme une maladie purement psychologique, notamment liée à une mauvaise communication entre la mère et son bébé. Aujourd'hui, on reconnaît à l'autisme non pas une, mais plusieurs causes. L'autisme est dû à un trouble très précoce du développement du système nerveux. Un enfant qui naît avec un tel trouble est potentiellement autiste. La probabilité qu'il le devienne est corrélée à la présence de causes environnementales'', ajoute Jean Caston. ''Si nous arrivons vraiment à comprendre cette maladie, nous pourrons peut-être mettre au point un traitement qui palliera aux symptômes. L'enfant restera autiste mais il pourra mieux s'insérer dans la vie''. Pathologie de la petite enfance, l'autisme se manifeste très vite par des troubles du comportement, notamment par une absence de communication par le langage et par des troubles des interactions sociales. Les enfants présentent aussi une peur de la nouveauté et peuvent répéter inlassablement le même geste (stéréotypie motrice), comme un balancement. Un grand nombre de sujets dits autistes présentent une atrophie de certaines zones du cerveau, notamment du cervelet. L'existence de rongeurs présentant les mêmes anomalies a permis de tester leur comportement dans des situations standardisées de laboratoire. Lors de l'expérience, les cobayes ont présenté des stéréotypies, une peur de la nouveauté et une absence totale de comportement exploratoire de leur environnement. Les études ont été menées conjointement par les équipes de Jean Caston et Daniel Mellier (Université de Rouen), de Nicole Delhaye-Bouchaud et Jean Mariani (Institut des neuro-sciences, CNRS-Université Paris VI) et de Henri Peter Godfrey (New York Medical College).
(AFP6/10/98)
Erratum :
---------------
Le semaine dernière, une erreur s'est glissée dans l'article intitulé : " Le moteur de la vie
livre ses secrets " Dans cet article il fallait lire " nous consommons chaque mois (et non chaque
jour) la moitié de notre poids en ADP pour entretenir notre métabolisme. "
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Identifier les réactions cliniques des patients à travers leurs yeux fermés
Une nouvelle technologie de l'Université de Tel-Aviv va permettre, pour la première fois au monde, d'identifier les changements de la taille de la pupille et de la direction du regard du patient à ...
La pollution de l'air augmente le risque de déficit d'attention chez les enfants
Une étude menée par l'Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal) a montré que l'exposition au dioxyde d'azote (NO2), gaz émis par les véhicules essence et diesel, était associée à des ...
Première implantation mondiale d’un cœur en titane exploitant la technologie Maglev
En France, alors qu’environ 1,5 million de personnes sont atteintes d’insuffisance cardiaque, seules 400 transplantations cardiaques ont été réalisées en 2021. Il y a le même constat aux États-Unis ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 76
- Publié dans : Médecine
- Partager :