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Vers l'éradication de la transmission mère-enfant du VIH
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Chaque jour, plus de 1 500 enfants contractent l'infection à VIH de leurs mères. Le risque de transmission au cours de la grossesse, pendant l'accouchement ou encore l'allaitement, s'élève à 35 % en l'absence de traitement. Les thérapies complexes, longues et coûteuses développées depuis 1990 restent peu accessibles aux femmes séropositives qui vivent, en grande majorité, dans les pays en développement. Des chercheurs thaïlandais, français et américains viennent de montrer, à l'issue d'un essai clinique réalisé en Thaïlande, que la combinaison d'un traitement court d'AZT à la prise unique d'un autre antirétroviral, la névirapine, réduit le risque de transmission mère-enfant du VIH à moins de 2 %. Aussi efficace qu'une trithérapie pendant la grossesse, cette méthode simple et peu coûteuse se révèle particulièrement adaptée au contexte des pays en développement. Le sida constitue l'une des premières causes de mortalité infantile dans de nombreux pays en développement. La transmission du virus survient durant la grossesse (in utero), au moment de l'accouchement ou même pendant l'allaitement. En l'absence de traitement, le virus est transmis à environ 35 % des enfants de mères infectées. L'utilisation de traitements préventifs par la zidovudine (AZT) a, depuis les années 1990, permis de diviser par trois ce risque. Cependant, en raison de leur durée, de leur complexité et de leur coût, ces traitements restaient peu accessibles aux femmes séropositives dans les pays en développement. À l'issue d'un essai clinique réalisé en Thaïlande dans le cadre du programme international Perinatal HIV Prevention Trial (PHPT-2), une équipe de chercheurs thaïlandais, américains et français, montre qu'il est aujourd'hui possible de réduire le risque de transmission mère-enfant du VIH au-dessous du seuil de 2%, grâce à l'association d'un traitement court par AZT et d'une prise unique d'un autre antirétroviral, la névirapine. Cette nouvelle stratégie de prévention, plus simple et plus courte qu'une trithérapie pendant la grossesse, se révèle aussi efficace et ce, sans risque toxique additionnel pour la mère et l'enfant. Le faible coût des doses supplémentaires de névirapine rend ce traitement applicable dans les pays en développement. Dans ceux qui utilisent actuellement des régimes courts d'AZT pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH, à l'instar de la Thaïlande, beaucoup plus d'enfants pourraient être sauvés par l'adjonction d'une seule dose de névirapine chez la mère et chez son enfant. Ces résultats laissent espérer une éradication de la transmission du VIH aux enfants.
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- Publié dans : Médecine
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