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Vers la datation des empreintes digitales

Sherlock Holmes n'a qu'a bien se tenir ! Des chercheurs du National Institute of Standards & Technology (NIST) aux Etats-Unis ont mis au point une technique permettant de savoir depuis combien de temps une empreinte se trouve sur une surface.

Chaque trace digitale est unique, reconnaissable à ses crêtes qui forment un motif différent pour chaque individu. Ces dernières concentrent la majeure partie des milliers de composés chimiques présents dans une empreinte (acides aminés, ions, minéraux, graisses...). En les analysant, les scientifiques espèrent découvrir de nombreuses informations sur leur propriétaire comme son âge, son sexe où les substances avec lesquelles il a pu être en contact, comme des explosifs ou des drogues.

C'est justement en cherchant des traces de drogues que les chimistes du NIST ont remarqué un phénomène intéressant : certains des composés présents dans les traces digitales ont tendance à migrer - autrement dit à s'étaler progressivement - sur la surface où ils ont été déposés. En particulier les acides gras comme l'acide palmitique.

Grâce à une technique appelée "spectrométrie de masse à ionisation secondaire" (SIMS) - qui consiste à bombarder la surface de l'échantillon à analyser avec un faisceau d'ions - les chercheurs ont réussi à mesurer la migration de l'acide palmitique dans le temps, ce qui leur permet de retrouver quand l'empreinte digitale a été déposée. Ces recherches démontrent l'efficacité de cette méthode sur une période de un à quatre jours. Mais depuis, ils ont été capables d'étendre leurs prédiction sur plusieurs mois. Testée pour l'instant en laboratoire, cette technique de pointe pourrait bientôt faire son apparition sur le terrain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NIST

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