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VEGF-C, un facteur de croissance indispensable pour fabriquer de nouveaux neurones
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Un être humain est capable de produire pendant toute sa vie, à partir de cellules souches neurales (CSN), de nouveaux neurones afin de maintenir l’ensemble de ses capacités cognitives. Cette neurogénèse se produit au niveau de l’hippocampe, structure du cerveau jouant un rôle central dans la mémoire. Cependant, l’âge et certains accidents cérébraux entraînent un déclin de cette fonction, ce qui peut contribuer à l’apparition de troubles cognitifs graves, tels que la maladie d’Alzheimer.
Les mécanismes moléculaires de ce phénomène restent cependant mal compris. En effet, les CSN passent la majorité du temps à l’état de quiescence durant lequel la cellule est hors du cycle cellulaire et ne se divise pas. Des facteurs répresseurs qui maintiennent cette phase de quiescence ont été identifiés alors qu’il existe encore de nombreuses interrogations quant aux facteurs permettant la sortie de cette « dormance » cellulaire.
L'équipe dirigée par Jean-Léon Thomas et Anne Eichmann a étudié les facteurs de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) et leurs récepteurs (VEGFR), impliqués dans la régulation de la croissance et du maintien des cellules neurales. Leurs travaux ont confirmé que les cellules souches neurales des rongeurs possèdent le récepteur VEGFR3 et produisent elles-mêmes le facteur VEGF-C. La stimulation des CSN par le VEGF-C mène à l’activation de ces cellules, c’est-à-dire à leur entrée en cycle cellulaire et à leur conversion en progéniteurs neuraux, pour finalement produire de nouveaux neurones.
Ces recherches ont également montré que le signal VEGFC/VEGFR3 non seulement participe mais est absolument nécessaire au « réveil » des cellules souches neurales et donc à la création de nouveaux neurones. Ce modèle mutant a aussi permis à l’équipe d’observer une corrélation entre troubles de l’humeur et détérioration de la fonction neurogénitrice de l’hippocampe. Ces souris, dont l’activation des CSN est compromise, vont développer avec l’âge une anxiété exagérée, similaire à celle retrouvée chez les patients Alzheimer. Ces résultats suggèrent que la signalisation neurale VEGF-C/VEGFR3 participe au maintien des fonctions cognitives.
Sur le plan thérapeutique, ces travaux sont encourageants : VEGF-C serait un bon candidat pour améliorer la production de nouveaux neurones et compenser le déclin cognitif des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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