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Des vaccins préventifs et thérapeutiques contre l'hépatite C sont à l'étude

Prés de 200 millions de personnes dans le monde, dont 600 000 en France, sont infectées par le virus de l'hépatite C (VHC). C'est le lourd bilan de cette maladie qui, au stade terminal, est devenue dans les pays industrialisés la première cause de transplantation hépatique. Son étude réunit un millier de chercheurs et de cliniciens du 2 au 5 septembre à Paris pour le 8' symposium international sur le virus de l'hépatite C et les Flaviviridae. Selon les organisateurs du congrès, Geneviève Inschauspé, chercheur à l'Inserm (Lyon), et le professeur jean-Michel Pawlotsky, virologiste au CHU de Créteil, la prise en charge de l'hépatite C est aujourd'hui à un tournant. Les chercheurs ne s'y sont pas trompés qui sont 40 % plus nombreux à ce symposion que lors des précédents. Des modèles cellulaires sur lesquels cultiver et étudier le virus sont désormais au point; des vaccins sont en cours d'étude. Enfin, les malades co-infectés par les virus du sida et de l'hépatite C pourront peut-être bénéficier d'une transplantation hépatique au même titre que les malades atteints d'une cirrhose, conséquence fréquente de la maladie. "Les progrès thérapeutiques ont été spectaculaires au cours des dix dernières années ", a rappelé le professeur Patrick Marcelin, hépatologie à l'hôpital Beaujon. " Lors de la découverte du virus en 1989, nous n'avions qu'un seul traitemen l'interféron alpha, dont l'efficacité était très médiocre. L'ajout à ce traitement d'une seconde molécule, l'antibiotique ribavirine, en 1998 a permis de guérir 40 % des patients. Depuis un an, une nouvelle formulation de l'interféron, l'interféron pégylé - auquel est adjointe une molécule de polyéthylèneglycol qui prolonge sa durée d'action - permet de guérir 55 % des malades en moyenne. " Il reste que 45 % des malades répondent mal au traitement ou rechutent. Les perspectives vaccinales, qui en sont au tout début, sont de deux ordres. Créer un vaccin préventif, dont l'objectif sera de protéger la population contre l'infection, et mettre au point un vaccin dit thérapeutique pour stimuler le système immunitaire du sujet infecté. Un essai clinique de vaccination thérapeutique, mise au point par l'équipe belge de la société Immunogenetics, est en train d'être tenté après avoir passé avec succès son étude de toxicité sur des volontaires sains.

Le Monde du 4-09-2001 : http://www.lemonde.fr/

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