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La vaccination contre la rougeole, facteur de rémission partielle du diabète ?
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Le diabète de type I se caractérise par la destruction des cellules bêta- pancréatiques, productrices d’insuline, par un phénomène auto-immun. La perte progressive des cellules bêta fait suite à l’inflammation des îlots, en même temps que d’une tentative de régénération de celles-ci.
La production d’insuline devient toutefois insuffisante et la glycémie n’est plus correctement régulée. Des travaux ont suggéré que 15 % à 40 % de la fonction des cellules bêta persistent chez les patients en hyperglycémie. Il peut s’agir de cellules ayant résisté à la destruction ou ayant amélioré leurs fonctions à la suite de la mise en route de l’insulinothérapie ou d’un traitement immuno-modulateur. Cela permet souvent de réduire les besoins en insuline après un diagnostic de diabète de type I. Il s’agit de ce que l’on appelle la phase de rémission partielle, qui peut durer plusieurs semaines ou plusieurs années.
Des études ont été menées pour évaluer l’efficacité, sur l’évolution du diabète, de traitements agissant sur l’auto-immunité et l’inflammation (rituximab, abatacept, greffes autologues de cellules souches, étanercept, voire BCG). Une équipe turque publie les résultats d’une récente étude évaluant l’influence d’une vaccination contre la rougeole, avec le virus vivant atténué, sur la rémission partielle de jeunes patients atteints de diabète de type I. Une baisse de la réponse immunitaire à d’autres antigènes que ceux de la rougeole a en effet été observée après une vaccination par le vaccin vivant atténué contre la rougeole. Cette baisse immunitaire peut persister plusieurs semaines à plusieurs mois.
Au total 55 enfants entre 5 et 17 ans ont été inclus dans cette étude. Une partie d’entre eux avait été vaccinée contre la rougeole dans les 3 mois suivant le diagnostic de diabète, l’autre partie n’avait pas reçu ce vaccin. L’étude porte sur 12 mois de suivi. Une rémission partielle survient chez 56,4 % des enfants, le plus souvent avant 6 mois. Les données montrent que la rémission partielle est plus fréquente chez les enfants vaccinés que chez les non vaccinés.
Les auteurs expliquent cet effet par l’immuno-modulation induite par le vaccin vivant atténué contre la rougeole, par l’intermédiaire de la suppression de la production de l’interféron-Υ. Dans cette étude, d’autres facteurs sont prédictifs de la survenue d’une rémission partielle. Il s’agit de l’absence d’acido-cétose, de la présence d’un taux élevé de peptide-C et de besoins faibles en insuline au moment du diagnostic.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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