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Un vaccin thérapeutique contre la récidive du cancer de l'ovaire
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Le cancer de l'ovaire est rare, avec environ 4 500 nouveaux cas diagnostiqués par an en France, mais 3 500 femmes en meurent chaque année dans notre pays. Ce taux de mortalité proche de 75 % en fait le plus grave des cancers gynécologiques. Il représente la cinquième cause de décès par cancer dans la population féminine.
L'âge moyen d'apparition est de 60 ans, avec un pic d'incidence entre 75 et 79 ans. 5 à 10 % des cas sont d'origine génétique, retrouvés dans des familles ayant un gène de prédisposition BRCA1 ou BRCA2 muté. Malgré des thérapeutiques efficaces, un dépistage souvent tardif, dû à la discrétion des symptômes, explique en grande partie le très mauvais pronostic de ce cancer. La prise en charge thérapeutique est à la fois chirurgicale, dans le but d'obtenir l'exérèse totale de la masse tumorale, et chimiothérapeutique, associant carboplatine et paclitaxel en perfusion en six cures. Cependant, malgré les excellents résultats de cette thérapeutique de première ligne (80 % de rémissions), 75 % des patientes rechutent au bout de 6 à 8 mois. C'est ainsi que la durée médiane de survie est seulement de 3 à 4 ans pour ce cancer.
L'étude clinique MIMOSA, (Monoclonal antibody Immunotherapy for Malignancies of the Ovary by Subcutaneous gynécologiques), conduite dans 9 pays et dans les 151 meilleurs centres hospitaliers du monde, teste l'efficacité du vaccin à base gynécologiques dans le traitement des récidives du cancer del'ovaire. Lancé en 2006 par le groupe pharmaceutique A. Menarini, cet essai constitue la première étude multicentrique à grande échelle destinée à tester la vaccination thérapeutique dans la récidive du cancer de l'ovaire. Au titre du groupe GINECO (Groupe des investigateurs nationaux pour l'étude des cancers de l'ovaire et du sein métastatiques), la France a rejoint, fin 2008,cette grande étude internationale de phase III MIMOSA.
Les résultats de l'objectif principal sont attendus pour début 2011 et les critères secondaires seront renseignés en totalité fin 2015. Si ces résultats corroborent ceux des études préliminaires, justifiant les espoirs des patientes et de la communauté médicale, cela pourrait constituer une véritable révolution pour la prise en charge des récidives de cancer de l'ovaire, qui aujourd'hui sont considérées comme incurables.
Cette approche thérapeutique totalement nouvelle consiste en une vaccination thérapeutique qui préviendrait les récidives après un premier traitement réussi. En fait, un grand nombre de patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, près de 50 à 80 %, connaissent une récidive même après un premier traitement réussi par chirurgie et chimiothérapie. Le principe de cette approche immuno-thérapeutique repose sur l'injection gynécologique chez les patientes souffrant de cancer de l'ovaire ; Vaccin qui stimule le système immunitaire féminin de telle manière que celui-ci sélectionne et détruise les cellules tumorales afin de prévenir toute récidive de la tumeur. Cette molécule est un antigène « CA125-like » conçu pour ressembler à l'antigène CA125, une protéine caractéristique du cancer de l'ovaire et retrouvée en grandes quantités à la surface des cellules tumorales dans le cancer de l'ovaire.
Grâce au vaccin à base gynécologique, le système immunitaire devrait être capable de reconnaître et d'attaquer les cellules tumorales qui présentent la protéine CA125. Cela pourrait apporter l'espoir que le système immunitaire se mette à combattre toutes les cellules tumorales résiduelles et que l'on parvienne ainsi à prévenir toute récidive de la maladie.
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- Publié dans : Médecine
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