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Un vaccin prometteur contre le virus du Nil occidental
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Des chercheurs de l'Institut Pasteur de Paris ont démontré l'efficacité chez l'animal d'un vaccin expérimental contre la fièvre du Nil occidental, une maladie virale responsable d'encéphalites graves transmise chez l'homme. Ce virus, transmis par des moustiques, est particulièrement inquiétant en raison de son émergence récente sur le continent nord-américain, rappellent les chercheurs dont les travaux sont publiés dans le Journal of Infectious Diseases du 15 janvier. Depuis 2002, on lui doit plus de 13.000 cas, dont 500 décès, recensés aux Etats-Unis. Ce virus est également sous haute surveillance en France, notamment en Camargue où des infections chez les chevaux sont apparues en 2000. Un cas humain a également été recensé en 2003 dans le Var.
Les équipes de Pasteur ont mis au point ce candidat-vaccin en utilisant un vaccin pédiatrique contre la rougeole, peu coûteux (environ 6 centimes d'euro la dose, voire moins pour les pays en développement), le plus vendu dans le monde et dont l'efficacité et l'innocuité sont prouvées depuis des décennies. La préparation comprend un "antigène protecteur (une protéine d'enveloppe) contre le virus du Nil occidental produite par la souche vaccinale Schwarz du virus de la rougeole" (vaccin vivant "recombiné").
"Les animaux vaccinés par ce vaccin mixte rougeole/Nil occidental sont totalement protégés contre une dose mortelle du virus de la fièvre du Nil occidental, alors que tous les non vaccinés meurent rapidement", relève le chercheur Frédéric Tangy. "La protection apparaît dès le 8e jour. Elle persiste, en s'améliorant, six mois chez les souris, ce qui équivaut à une vingtaine d'années pour l'homme", indique-t-il. Des tests sur les singes ont débuté.
Ce résultat conforte l'intérêt des recherches utilisant le vaccin de la rougeole comme nouveau vecteur performant et inoffensif pour immuniser contre d'autres maladies. Contre le VIH/sida, des essais cliniques de vaccins, menés avec GlaxoSmithKline, "sont espérés dans un an et demi à deux ans, en Angleterre". Egalement en ligne de mire : la dengue, l'encéphalite japonaise et la fièvre jaune, des maladies humaines mortelles provoquées par des virus apparentés à celui du Nil occidental.
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- Publié dans : Médecine
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