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Un vaccin prometteur contre le Sida à l'essai

La société pharmaceutique américaine Johnson & Johnson (J & J) a annoncé qu’elle allait lancer les essais cliniques d’un nouveau vaccin contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en Europe et aux Etats-Unis dans le courant de cette année.

Cet essai clinique se tiendra en Europe et aux USA sur 3800 hommes. Le vaccin serait constitué de quatre composants, ciblant différentes souches du virus. Ses auteurs ont conçu et optimisé des protéines dites “mosaïques” qui devraient augmenter les défenses immunitaires contre un grand nombre de souches différentes. Pour cela, le vaccin utilise un virus “froid” (c’est-à-dire débarrassé de son potentiel pathogène) modifié pour produire les protéines nécessaires à la mise en place d’une immunité.

Cette méthode a permis de protéger deux tiers des animaux testés, et s’est révélée “sans danger pour l’humain” d’après Dan Barouch, un professeur à Harvard faisant partie des pères de cette approche. Pour le moment, les études annoncent un taux de réussite supérieur à tous les autres vaccins testés jusqu’ici, d’après Bruce Walker, directeur d’un institut affilié au MIT. Reste à voir s’il sera efficace sur l’humain, dans quelles proportions et sur quelle durée.

Cette approche à base de protéines mosaïques est déjà testée en Afrique depuis 2017, dans le cadre d’une étude qui porte le nom d’Imbokodo. Ces deux études en parallèle pourraient permettre de raccourcir les délais nécessaires à l’autorisation du produit dans le cas où les résultats seraient concluants.

Le vaccin contre le VIH fait l'objet d'intenses recherches partout dans le monde depuis plus de 20 ans, mais il est particulièrement difficile à mettre au point, à cause de la nature très particulière de ce virus. En premier lieu, il existe un grand nombre de souches dont certaines sont hautement instables, ce qui rend d’autant plus difficile la mise au point d’un vaccin qui les couvre toutes. C’est pour cette raison que les mosaïques mises au point par l’équipe de Bette Korber  pourraient représenter un vrai pas en avant, car cela permettrait d’être efficace contre de nombreuses souches voire l’ensemble d’entre elles dans le meilleur des cas.

L’une des autres difficultés que pose le VIH, ce sont les réservoirs viraux. Dans les cellules d’un organisme infecté, le virus crée différents réservoirs dormants où il peut persister sur des durées très longues tout en échappant à la surveillance du système immunitaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Los Angeles times

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