Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Le vaccin contre le virus de l’hépatite B est toujours efficace 35 ans plus tard !
- Tweeter
-
-
0 avis :
En 1981, 1 578 adultes et enfants autochtones de l'Alaska d’au moins 6 mois vivant dans 15 communautés isolées ont reçu trois doses de vaccin contre l'hépatite B, dérivé du plasma. Le taux de réponse global a été élevé, 97,4 % des personnes développant des niveaux protecteurs d’AC anti-HBs.
A l’époque, les auteurs avaient émis l'hypothèse qu'une série de vaccinations se traduirait par une protection à vie contre l'hépatite aiguë symptomatique et/ou l'acquisition de l'état de porteur chronique du virus de l’hépatite B (VHB). Ils ont régulièrement suivi cette population 11, 15, 22 puis 30 ans plus tard, proposant une éventuelle dose de rappel si le taux d’AC anti-HBs diminuait en dessous de 10 mUI/mL.
Une partie de cette population a de nouveau été testée pour les niveaux d’AC anti-HBs 35 ans plus tard. Ceux dont les taux étaient <10 mUI/mL ont reçu une dose de rappel d’un vaccin recombinant contre l'hépatite B et ont ensuite été évalués concernant les taux d'anti-HBs, 30 jours après cette injection. Parmi les 320 personnes recrutées, 112 n'avaient pas participé à l'étude de suivi à 22 ou 30 ans (groupe 1) et 208 personnes avaient participé mais n'avaient pas reçu de rappel au cours des années antérieures (groupe 2). Parmi ces 112 personnes du groupe 1, 53 (47,3 %) avaient un taux d'anti-HBs ≥ 10 mUI/ml.
Alors que la crédibilité des vaccins contre le SARS-Cov-2 s’émousse dans la population générale, une bonne nouvelle nous parvient d’Alaska où des chercheurs ont retrouvé des taux protecteurs d’AC anti-HBs > 10mIU/mL 35 ans après une campagne de vaccination dans une population ou la prévalence de l’infection par VHB atteint 6,5 %, similaire à celle de l’Asie du Sud Est et de l’Afrique sub-saharienne.
Les résultats d'autres cohortes vaccinées avec un suivi de 20 à 30 ans montrent, à tout âge, une protection à long terme similaire. Les niveaux d'anticorps protecteurs (anti-HBs, ≥ 10 mUI/ml) prédominent, après 35 ans, parmi les personnes qui avaient 10 à 19 ans au moment de la vaccination par rapport aux groupes plus âgés et plus jeunes. De plus, 78,5 % des participants des groupes 1 et 2 qui ont reçu une dose de rappel ont répondu avec des taux d'anti-HBs protecteurs.
Les résultats de cette cohorte de 35 ans s'appliquent surtout aux jeunes enfants, aux jeunes adultes, aux voyageurs adultes dans les pays où le VHB est endémique et aux travailleurs de la santé vaccinés contre le VHB. Ces données, ainsi que celles d'autres études, montrent une protection continue contre la maladie chez les personnes vaccinées et ne justifient donc pas la nécessité d'un dépistage ou d'un rappel périodique de la population générale. En conclusion, 86 % des participants présentent des preuves de protection 35 ans après une campagne de vaccination dans un environnement ou la prévalence du VHB est élevée.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La vaccination diminue de moitié la mortalité chez les personnes infectées par Ebola
Une étude observationnelle menée par Epicentre, branche de Médecins Sans Frontières (MSF) dédiée à l’épidémiologie et la recherche médicale, montre pour la première fois que la vaccination permet de ...
Des chercheurs français découvrent un nouveau mécanisme anti-cancéreux
Les équipes de recherche du CHU de Nantes et de Nantes Université, en collaboration avec l’université de Melbourne et des laboratoires de recherche de Paris et de Rennes, viennent de découvrir un ...
Le miel de manuka pourrait combattre les cellules tumorales du cancer du sein
Le miel de manuka est unique. Il est produit à partir du nectar de mānuka, une espèce d'arbre à thé originaire de Nouvelle-Zélande et du sud-est de l'Australie. En raison de ses nombreux bienfaits ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :