Edito : vaccin contre l'hépatite B : il faut rétablir la vérité !
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En France, la vaccination contre l'hépatite B n'à jamais atteint un niveau comparable à celui d'autres pays européens, freinant considérablement la lutte contre cette maladie. Dans notre pays, seuls 40 % des enfants sont vaccinés alors que l'OMS recommande 90 % de couverture vaccinale et souligne que le virus de l'hépatite B est à l'origine de 60 à 80 % des cancers primitifs du foie enregistrés dans le monde. L'hépatite B est une maladie grave, provoquée par un virus, mais il est possible de s'en protéger depuis 1982 grâce à la vaccination.
Aujourd'hui, 300 000 Français sont contaminés par le virus de l'hépatite B et ce chiffre a doublé en dix ans. En mai 2007, une étude de l'INSERM a révélé que le nombre annuel de morts liés au virus de l'hépatite B ou C était d'au moins 4 000 : près de cinq fois plus que le nombre de décès dus au VIH ! Or, si le vaccin contre l'hépatite B ne guérit pas les porteurs chroniques, il est efficace à 95 % pour prévenir l'apparition d'un état de porteur chronique.
Face à cette situation, le Professeur Jean-Pierre Zarski, président de la Fédération des pôles et réseaux hépatites vient de lancer un appel pour que les pédiatres et les généralistes appliquent systématiquement les recommandations vaccinales officielles qui préconisent une immunisation des nourrissons à l'âge de deux mois. Pour Jean-Pierre Zarski, non seulement cette vaccination précoce est indispensable, mais des programmes de rattrapage pour les enfants et les adolescents non vaccinés devraient également être mis en place par les professionnels de santé.
L'urgence qui caractérise l'appel du professeur Zarski vient d'être confortée par une étude publiée le 25 décembre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Les auteurs, membres de l'Institut national de veille sanitaire (InVS) rappelent que « depuis mars 2003, la surveillance des infections aiguës par le virus de l'hépatite B repose sur la déclaration obligatoire des cas ». Leurs travaux étaient destinés à « évaluer l'exhaustivité de la déclaration obligatoire et à estimer l'incidence » de l'hépatite B. Leurs résultats mettent en évidence qu'en 2006 « 469 cas correspondant aux critères de notification ont été retenus comme des hépatites B aiguës ». Les comportements sexuels à risque (35,5 % des cas) et les voyages en pays à risque (22,6 %) représentent les principaux motifs de contamination. Au-delà de ces chiffres, le commentaire des auteurs est sans ambiguïté : « La moitié des cas auraient pu être évités si les recommandations de vaccination en vigueur avaient été respectées ».
Parmi les raisons qui peuvent expliquer cette dramatique insuffisance de notre couverture vaccinale en matière d'hépatite B, on trouve évidemment la rumeur tenace, mais sans aucun fondement scientifique, d'un possible rapport entre la vaccination contre l'hépatite B et le déclenchement de la sclérose en plaques. Pourtant, récemment, l'équipe du Docteur Yann Mikaeloff a suivi 143 enfants qui, avant l'âge de 16 ans et entre 1994 et 2003, avaient développé une sclérose en plaques. Tous ont vu leurs carnets de vaccination et leurs antécédents familiaux de maladies auto-immunes, dont la sclérose en plaques, passés au crible. Les résultats ont ensuite été comparés à ceux d'un groupe contrôle. La conclusion de cette étude est sans appel et montre, comme les douze études précédentes réalisées sur ce sujet, que la vaccination contre le VHB n'augmente pas le risque de sclérose en plaques chez l'enfant. Chez aucun des jeunes malades suivis, un quelconque lien entre le vaccin contre l'hépatite B et la SEP n'a été établi. Un constat qui vaut « pour toutes les marques de vaccin anti VHB disponibles » concluent les auteurs. Ces résultats tirent leur force de la pertinence de la méthodologie utilisée et de la précision des données recueillies.
Face à ces récentes et incontestables confirmations scientifiques portant à la fois sur l'ampleur et la gravité de l'hépatite B dans notre pays et sur l'efficacité et l'innocuité du vaccin existant contre cette maladie, on ne peut que souhaiter que la France engage enfin une politique volontariste de lutte contre ce fléau et mette en oeuvre, comme cela est le cas chez tous nos voisins européens, une vraie politique de prévention vaccinale contre l'hépatite B. Ce combat ne doit pas seulement être celui des spécialistes et professionnels de santé mais mérite également être soutenu par une large majorité de Français afin que, demain, des milliers de vies puissent être sauvées.
René Trégouët
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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guéganton
15/03/2012Comment réagiriez vous si votre enfant de 10 mois devenait paraplégique à cause d'une myélite développée 10 jours après une vaccination., alors qu'il était en pleine forme auparavant.
Tant que les vaccins continueront à engraisser les laboratoires, il y aura toujours ceux qui malgré des études faites aux USA, en Europe mettant en avant, un lien de cause à effet des effets secondaires des vaccins, rejettent ces idées.au même titre que ceux qui ont des années auparavant dénoncé les effets catastrophiques de l'hormone de croissance et du Médiator et j'en passe qui ont fait des milliers de victimes.