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Un vaccin ARN messager prometteur contre le cancer du pancréas... et un nouvel outil d'IA pour le détecter précocement...
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Deux formidables avancées viennent d'être annoncées contre le cancer du pancréas, qui reste très difficile à traiter. Une équipe américaine associant des chercheurs du Memorial Sloan Kettering Cancer Center, à New York, en collaboration avec des collègues de la Icahn School of Medicine de Mount Sinai et de la société allemande BioNTech, a mis au point un vaccin à ARNm personnalisé qui s'avère très prometteur contre le cancer du pancréas. Sur les 16 patients traités à l'aide de ce vaccin ARN personnalisé, la moitié à développé une très forte réponse immunitaire qui a persisté au delà de 18 mois et bloqué tout récidive de ce cancer. Ce vaccin thérapeutique ARN semble en outre en mesure d'éliminer les métastases chez certains patients...
Le traitement du cancer du pancréas fait essentiellement appel à la chirurgie, la plupart du temps en retirant la partie du pancréas sur laquelle la tumeur s’est développée. Suivant l’endroit concerné, il faut parfois également retirer une partie de la rate, de l’intestin ou encore de la vésicule biliaire. La chimiothérapie est aussi fréquemment utilisée contre ce cancer, dans un premier temps, pour tenter de réduire la taille des tumeurs.
Cependant l’efficacité de ces traitements reste modeste : lorsqu’elles sont enlevées chirurgicalement, les tumeurs réapparaissent dans les sept à neuf mois chez 90 % des patients. Si la chimiothérapie peut aider à prolonger la vie, elle est rarement un remède. C’est pourquoi les laboratoires BioNtech et Roche tentent d’élaborer un nouveau traitement, sous forme de vaccin ARN messager, méthode précédemment utilisée pour les vaccins Covid 19.
Même si il faut rester prudent, ce vaccin thérapeutique a obtenu des résultats remarquables. Il a été testé sur un petit échantillon de 16 patients. La moitié d’entre eux a réagi au vaccin, qui a appris à leur système immunitaire comment reconnaître et combattre les cellules cancéreuses. Aucun d’entre eux n’a vu son cancer revenir. Autre fait encourageant, mais plus anecdotique, une nouvelle croissance cancéreuse d’un patient dans son foie a disparu lors des tests d’imagerie après avoir reçu le vaccin. Ces premiers résultats absolument remarquables confirment l'extraordinaire potentiel des vaccins ARN, qu'il s'agisse des vaccins préventifs ou des vaccins thérapeutiques, qui vont sans doute devenir l'arme principale contre les cancers d'ici 2030...
Une autre étude menée par des chercheurs de la Harvard Medical School et de l'Université de Copenhague – révèle que l’IA est en mesure d’identifier les personnes présentant le risque le plus élevé de cancer du pancréas jusqu'à trois ans avant le diagnostic réel. Cette avancée est décisive car le cancer du pancréas évolue malheureusement à "bas bruite" et il est le plus souvent détecté à un stade avancé, ce qui diminue considérablement l'efficacité des traitements disponibles. Si environ 44 % des personnes diagnostiquées à un stade précoce du cancer du pancréas survivent cinq ans après le diagnostic, seulement 12 % des cas sont diagnostiqués aussi tôt. Avec ce retard, les tumeurs peuvent se développer à l’extérieur de l’organe et le taux de survie des patients chute alors à 9 %.
Pourtant les patients qui présentent une maladie à un stade précoce ont des chances de guérison bien plus grandes, grâce aux nouvelles combinaisons de chirurgie, de chimiothérapie et de radiothérapie. Ainsi, une détection plus précoce peut largement contribuer à améliorer la survie des patients. La nouvelle étude suggère qu'un dépistage de la population basé sur l'IA permettrait d’identifier en amont les personnes présentant un risque élevé de développer un cancer du pancréas.
Les chercheurs ont conçu différentes versions de modèles d’IA et les ont entraînées sur les données cliniques contenues dans 6,2 millions de dossiers médicaux du système national de santé danois, sur une période de 41 ans. Parmi ces patients, près de 24 000 ont développé un cancer du pancréas avec le temps. « Au cours de l'entraînement, l'algorithme a discerné des schémas indiquant un risque futur de cancer du pancréas sur la base des trajectoires des maladies identifiées », expliquent les auteurs de l’étude. Par exemple, les diagnostics de calculs biliaires, d'anémie, de diabète de type 2 et d'autres problèmes gastro-intestinaux laissaient présager un risque accru de cancer du pancréas dans les trois ans suivant l'évaluation. D’après les scientifiques, l’outil développé se montre au moins aussi précis que les tests de séquençage génétique actuels pour prédire l'apparition de la maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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