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Utiliser la pensée pour retrouver de la mobilité suite à un AVC

En France, l’AVC est devenu la première cause de décès chez la femme et la troisième chez l’homme. Suite à un AVC, 60 % des personnes garderont des séquelles telles qu’un déficit moteur, des troubles du langage, des troubles de la sensibilité ou de la vision. Afin de récupérer en mobilité, de la rééducation est nécessaire, en mobilisant les membres, avec souvent un succès limité. Des chercheurs viennent de faire une découverte très intéressante en utilisant la capacité du cerveau à guérir par la pensée des zones atteintes par un AVC : c’est le neurofeedback.

Ce déficit neurologique, traduit par un trouble de la motricité, de la sensibilité, du langage, de la vision, est causé par l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau. Première cause de handicap chez l’adulte, sa prise en charge médicale consiste à restaurer la circulation des informations entre le cerveau et les membres. Cette connexion, longtemps restée invisible, est à présent observée par les médecins grâce à une technique d’imagerie médicale existant depuis les années 2000 : l’imagerie par résonance magnétique.

Pour le professeur Isabelle Bonan, spécialiste en médecine physique et réadaptation et chercheuse à l’Inserm, “Dans le cas des patients victimes d’AVC, on a pu voir comment cela se matérialise dans le cerveau, par exemple lorsque le sujet bouge sa main ou pense au mouvement de sa main, certaines zones ne s’allument plus” et de voir comment des zones saines du cerveau sont “capables de suppléer les zones lésées”. 

Dans cette nouvelle méthode de rééducation, c’est la capacité du cerveau à suppléer les zones lésées en créant de nouvelles connexions cérébrales qui est utilisée. Cela s’appelle la plasticité cérébrale. Celle-ci, visualisée grâce à l’IRM mais aussi à l’électro-encéphalogramme (EEG), est alors montrée au patient. Ainsi “Lorsque les zones clés pour la rééducation s’allument dans le cerveau et que les activités électriques des neurones reprennent, une “récompense” est donnée au cerveau grâce à une image de jauge présentée en temps réel. Le cerveau comprend alors qu’il est sur le bon chemin et continue l’exercice de la même façon. Si par contre la jauge diminue, c’est que le patient s’éloigne de l’objectif, et il doit corriger le tir.” commente le professeur Bonan.

Les résultats de cette étude, encourageants, montrent par ailleurs que chaque rééducation est unique et que les zones à stimuler différeront pour chaque patient.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

Inserm

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