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Des ultraviolets pour éliminer les bactéries de l'air

Vers une meilleure purification de l'air. Des chercheurs du CNRS et de l'université Louis-Pasteur de Strasbourg ont mis au point un appareil qui détruit 99 % des bactéries, champignons et microbes contenus dans l'air, ouvrant des perspectives pour la lutte contre la légionellose ou les infections contractées à l'hôpital, annonce le CNRS.

Plus de filtres, plus de produits chimiques ni de chocs thermiques, l'appareil conçu par les scientifiques fonctionne grâce à des lampes à ultraviolet, comme celles qu'on trouve sur les pistes de danse, précise un communiqué diffusé jeudi par le CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Il s'agit d'un tube aux parois recouvertes d'une couche de dioxyde de titane à l'intérieur duquel on fait circuler l'air à désinfecter. Sous la lumière ultraviolette, le titane devient "un agent oxydant très actif capable d'oxyder presque toutes les molécules, dont celles qui constituent les parois cellulaires" des organismes présents.

Le premier essai de décontamination a été effectué avec une bactérie responsable en général de gastroentérite. Diffusées en flux aérosol comme dans un système de ventilation ou de climatisation, les bactéries ont toutes été détruites au contact de la paroi de ce "photoréacteur". Les chercheurs ont commencé une deuxième série de tests et espèrent désormais détruire la "legionella pneumophilia", responsable de la légionellose chez l'homme.

Si les essais sont concluants, ce système pourrait permettre de stériliser les installations publiques sensibles aux bactéries, comme les tours aéroréfrigérantes des systèmes de climatisation dans lesquelles la légionelle peut proliférer, provoquant parfois de graves épidémies. Le système pourrait également s'adapter sur la ventilation des hôpitaux pour éviter aux patients de contracter des infections nosocomiales. Les avions, les trains, bus ou voitures pourraient également bénéficier à terme de cette stérilisation. Le photoréacteur pourrait remplacer les actuels filtres, pas suffisamment efficaces, ou les traitements chimiques et thermiques qui ont une durée d'action limitée. Comparé à certains traitements, il a également l'avantage de ne pas être nocif pour l'homme, souligne le CNRS.

CNRS

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