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Tuberculose : le rôle clé du gène IRF1 dans la réponse immunitaire
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Dans une nouvelle étude parue dans la revue Cell, une équipe du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses de l’Institut Imagine, dirigée par le Professeur Jean-Laurent Casanova, a mis en évidence le rôle essentiel du gène humain IRF1 dans la réponse immunitaire des macrophages aux infections mycobactériennes. Un travail minutieux qui met en lumière les mécanismes moléculaires fins en jeu dans la réponse immunitaire contre les mycobactéries dont celle responsable de la tuberculose.
Les infections par les mycobactéries sont responsables de millions de morts par an dans le monde. Parmi elles, la lèpre, l’ulcère de Buruli, et la tuberculose sont des problèmes majeurs de santé publique dans le monde. Comprendre comment l’organisme humain se défend contre ces infections est donc essentiel pour mieux les combattre. Chez l’homme, les mycobactéries survivent et se multiplient dans un seul et unique type de cellules de l’immunité : les macrophages. Fort heureusement, ces dernières sont équipées pour riposter. En présence de mycobactéries, d’autres cellules de notre organisme produisent de l’interféron-gamma (IFN-g), une cytokine qui déclenche plusieurs fonctions permettant aux macrophages de tuer ces agents pathogènes.
Dans une nouvelle étude parue dans Cell, Jérémie Rosain et ses collègues de l’équipe de Jacinta Bustamante, au sein du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses, à l’Institut Imagine (AP-HP, Inserm, Université Paris Cité) sur le site de l’Hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et à l’Université Rockefeller de New-York, ont montré que le gène IRF1 est essentiel à cette réponse des macrophages à l’IFN-γ permettant aux individus de contrôler les infections mycobactériennes.
Pour le montrer, ils ont analysé des données génétiques issues de deux patients atteints d’un déficit en IRF1 et ayant présenté au cours de leurs premières années de vie plusieurs infections sévères par mycobactéries. Grâce à des analyses cellulaires et moléculaires, ils ont pu montrer que ce déficit enraye une cascade d’événements moléculaires au sein des macrophages qui, en temps normal, permet une amplification de la réponse immunitaire des individus pour tuer les mycobactéries.
Cette découverte ouvre des perspectives pour une meilleure compréhension des mécanismes de la réponse immunitaire anti-mycobactériennes, en particulier les formes graves de la tuberculose, déclenchée par une infection à Mycobacterium tuberculosis. Elle promet également d’améliorer le diagnostic, le conseil génétique aux familles et la prise en charge de patients présentant les signes de la maladie.
Ce travail est le fruit une collaboration internationale, étudié par le Docteur Jérémie Rosain, du groupe de recherche du Docteur Jacinta Bustamante, maître de conférences-praticien hospitalier (MCU-PH) à Université Paris Cité, AP-HP et le Professeur Jean-Laurent Casanova, directeur du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses à l’Institut Imagine – Inserm, Université Paris Cité, AP-HP.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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