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Les Troubles Obsessionnels Compulsifs mieux compris grâce à l'optogénétique
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Des chercheurs de l'Inserm, dirigés par Eric Burguière, ont réussi à réduire le comportement compulsif de plusieurs souris à l’aide de l’optogénétique, une technique alliant stimulation lumineuse et génie génétique.
En stimulant par un faisceau lumineux un groupe de neurones particulier du cerveau, les chercheurs ont rétabli un comportement normal chez des souris présentant à l’origine des comportements répétitifs pathologiques comparables à ceux observés chez les patients atteints de TOC.
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) peuvent se développer jusqu'à devenir envahissants, ce qui entraîne pour le patient de sérieux problèmes dans la vie quotidienne. En France, on estime que plus d’un million de personnes sont atteintes de ce trouble.
Le traitement habituel du TOC consiste à utiliser des traitements pharmacologiques (antidépresseurs, neuroleptiques) et des psychothérapies comportementales. Mais un tiers des patients reste réfractaire à tout traitement, c'est pourquoi il est important de progresser dans la compréhension des mécanismes cérébraux qui provoquent ce type de troubles.
Ces recherches ont montré que ce comportement compulsif chez les souris mutantes était provoqué par un déficit d’inhibition comportementale. Ils ont ensuite pu montrer, en utilisant une technique d'optogénétique pour identifier les neurones impliqués dans ce trouble, que la défaillance de communication dans le cerveau entre le néocortex et le striatum conduit à une hyperactivité des neurones du striatum chez ces souris.
"Nos travaux montrent que la stimulation sélective du circuit neuronal impliqué dans la répétition des troubles compulsifs est capable de restaurer un comportement normal chez des souris souffrant de comportements répétitifs pathologiques très similaires à ceux qui affectent certains patients", souligne Eric Burguière.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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