Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Troubles de la mémoire: découverte d'une enzyme clé chez la souris
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des scientifiques suisses ont réussi à améliorer les capacités d'apprentissage et de mémorisation de souris de laboratoire en bloquant l'action d'une enzyme cérébrale, le PP1. Une découverte qui pourrait, selon eux, conduire à traiter les troubles de la mémoire des personnes âgées. Ces travaux sont publiés jeudi dans la revue "Nature" par une équipe suisse conduite par Isabelle Mansuy de l'Institut de biologie cellulaire à Zurich. Selon elle, on savait jusqu'ici que l'enzyme PP1 jouait un rôle dans les pertes de mémoire, sans savoir lequel. Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont procédé à une manipulation génétique des souris facilitant le blocage de l'enzyme PP1. Ils ont découvert que les souris chez lesquelles le PP1 était inhibé apprenaient plus facilement et étaient dotées d'une meilleure mémoire que les autres. Les animaux étaient évalués sur leurs capacités à reconnaître des objets particuliers et à retrouver l'emplacement d'une plateforme de sortie noyée dans un conteneur d'eau opaque. Même les souris les plus âgées étaient plus habiles lorsque l'enzyme PP1 avait été bloqué. Une découverte qui ouvre la voie à un éventuel traitement des troubles de la mémoire des personnes âgé, a estimé Isabelle Mansuy. "Cette expérience nous montre que dans les cerveaux âgés, le système moléculaire n'est pas totalement détruit et que les fonctions de mémoire peuvent être restaurées uniquement si l'enzyme PP1 est bloqué", s'est-elle félicitée. "Tout ce que nous apprenons n'est pas utile, aussi le cerveau a besoin de disposer d'un mécanisme qui lui évite de charger sa mémoire de détails inutiles", expliquent Alcino Silva et Sheena Josselyn de l'université de Californie à Los Angeles, dans un commentaire dans Nature accompagnant l'article. L'étude dévoile le rôle des molécules du manque de mémoire, ajoutent-ils. Selon le Dr Eric Kandel, professeur à l'Université Columbia et co-lauréat du Prix Nobel de médecine 2000 pour ses travaux sur la mémoire, ces travaux représentent une étape importante dans la compréhension de la formation de la mémoire à long terme.
Nature : http://www.nature.com/nature/links/020829/020829-5.html
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Des chercheurs identifient la zone du cerveau impliquée dans le contrôle de l'attention
L’un des traitements possibles de la maladie de Parkinson est la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique – région du cerveau impliquée dans le contrôle moteur. Cette technique ...
Une nouvelle voie entre les neurones et les troubles cognitifs
Des scientifiques de Johns Hopkins Medicine affirment avoir déterminé comment une molécule de la surface des cellules cérébrales façonne le comportement de certains neurones. La recherche, publiée ...
Les corneilles savent aussi compter à haute voix...
Bien que de nombreuses études aient montré que divers animaux, notamment les abeilles, les lions, les grenouilles et les fourmis, possèdent un sens numérique inhérent, aucune n’avait suffisamment ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 108
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :