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De trop grandes variations de poids augmenteraient le risque de déclin cognitif
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Des chercheurs de l’Université de Kyungpook (Corée du Sud), dirigés par le Pr. Jin-Won Kwon, ont analysé la santé de 67 219 personnes âgées de 60 à 79 ans. Cette étude montre que les personnes de plus de 60 ans, dont l’indice de masse corporelle (IMC) aurait varié de plus de 10 % au cours des deux dernières années, seraient 20 % plus susceptibles de développer des troubles de la mémoire.
En effet, l’obésité est un facteur d’inflammation, qui elle-même pourrait déclencher un déclin cognitif. Quant à la perte de poids, elle peut être la conséquence d’une autre pathologie (maladie cardiaque, cancer) qui pourrait elle aussi favoriser la démence. Selon leurs observations, le risque serait un peu plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
En 2015, près de 47 millions de personnes ont été diagnostiquées en état de démence ; un problème de santé mondial qui aurait engendré un coût sociétal de $818 milliards rien que cette année-là. Et l’OMS estime que le nombre de cas va tripler d’ici 2050. En parallèle, le taux d’obésité a augmenté de plus de 100 % en quarante ans. “Nos résultats suggèrent que le contrôle du poids, la gestion de la maladie et le maintien d’un mode de vie sain sont bénéfiques pour la prévention de la démence, même à un âge avancé”, expliquent les scientifiques. Ils affirment également que la perte de poids pourrait être un des premiers symptômes de la démence à se manifester.
Des recherches supplémentaires sont toutefois nécessaires pour prouver la relation de cause à effet entre les variations de poids et la démence. Le Dr. James Pickett, responsable de la recherche au sein de l’Alzheimer Society, souligne que “les personnes atteintes de démence signalent souvent des changements d’appétit et de régime”.
Autrement dit, des lésions cérébrales pourraient être à l’origine d’une modification des habitudes alimentaires. La perte ou la prise de poids pourrait donc être un symptôme de démence plutôt qu’une cause.
L’étude sud-coréenne révèle aussi que le poids en lui-même aurait moins d’importance que ses variations, dans le risque de démence. Mais d’autres facteurs peuvent également jouer un rôle, notamment l’excès de cholestérol et l’hypertension. En restreignant le flux sanguin, ces pathologies pourraient provoquer une mauvaise irrigation du cerveau, et ainsi entraîner des lésions et une dégénérescence des cellules au sein de cet organe.
Article rédigé par George Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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