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Tranformer des bactéries en centrales électriques…

Dans la nature, une bactérie « électrogénique » génère de l’électricité avec son métabolisme. Des chercheurs de l’Université de Californie (UCSB) ont trouvé un moyen de conférer cette capacité à des bactéries non électrogéniques. Cette technique possède des applications pour une production d’électricité autonome et pour le traitement de l’eau selon les résultats publiés dans la revue Chem.

Le concept est de fermer le couvercle d’une citerne d’eau et qu’en donnant une électrode à la bactérie, elle pourra produire de l’électricité et nettoyer l’eau selon Zach Rengert, un étudiant diplômé en chimie. La quantité d’électricité produite sera minimale, mais ce sera suffisant pour couvrir les coûts du nettoyage de l’eau. La bactérie qui a inspiré cette étude, la Shewanella oneidensis MR-1, vit dans des environnements sans oxygène et elle peut respirer dans les minerais métalliques et les électrodes via des protéines conductrices dans ses membranes de cellule.

La plupart des espèces de bactéries ne possèdent pas ces protéines et elles ne produisent pas le courant. En s’inspirant de ces membranes, l’équipe s’est demandée si on ne pouvait pas conférer cette électrogenèse à d’autres bactéries en utilisant un additif moléculaire biocompatible.

Les chercheurs ont développé une molécule appelée DFSO+ qui contient un atome de fer dans son noyau. Pour ajouter le DFSO+ à la bactérie, les chercheurs ont dissous une petite quantité de poudre rouillée et ils ont ajouté cette solution à la bactérie. En quelques minutes, la molécule synthétique s’est frayée un chemin dans les membranes de la cellule et elle a commencé à conduire l’électricité via son noyau de fer. Et étant donné que la forme de la molécule DFSO+ reflète la structure des membranes des cellules, elle s’est glissée facilement dans les membranes et elle y est restée pendant des semaines.

Cette approche nécessitera une amélioration pour avoir une production sur le long terme, mais ces premiers résultats sont encourageants et pourraient permettre, à terme, de produire du courant à partir de mécanismes biochimiques inspirés de la nature.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Chem

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