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Un "train de l'espace" pour percer les mystères du réchauffement climatique
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Dans moins d'un an, en avril 2005, ils seront cinq à voler à la queue leu leu à 700 km au-dessus de nos têtes: le programme Aqua-train entrera alors dans sa phase opérationnelle, avec pour objectif principal pour ces cinq satellites de percer un jour les secrets de l'atmosphère et de mieux comprendre les mécanismes du réchauffement climatique.Essentiellement franco-américain, avec une touche de coopération canadienne, le programme Aqua-train, surnommé "The A train" dans un clin d'oeil à Duke Ellington, a démarré en mai 2002 avec le lancement du satellite américain Aqua, dédié à l'étude des échanges eau/atmosphère. Dans un an, ce sont cinq satellites qui voleront en formation: Aura (Nasa), Parasol (Centre national d'études spatiales), Calipso (Cnes/Nasa), Cloudsat (Nasa/Agence spatiale canadienne) et Aqua (Nasa), rejoints plus tard, en 2007, par le satellite Oco (Nasa). "C'est la première fois qu'on utilise un train de satellites de cette ampleur et aussi rapprochés", souligne Didier Tanré (CNRS), en présentant mardi à la presse le satellite Calipso, en cours de montage chez Alcatel Space, à Cannes (Alpes-Maritimes). Placés sur une même orbite, ils se suivent à quelques minutes d'intervalle: 15 minutes entre le premier et le dernier, tandis que plusieurs sont à quinze secondes seulement l'un de l'autre. "Ce concept de vol en formation est unique: un ensemble de six satellites va ainsi observer la même portion de l'atmosphère à quelques minutes d'intervalle", explique Vincent Cassé, responsable de ce secteur au Cnes. L'objectif de ces différentes missions est commun: mieux comprendre le rôle de la couverture nuageuse, qui dépasse 50% en moyenne de la surface de la planète, et des aérosols, ces fines particules qui flottent dans l'atmosphère et peuvent être d'origine naturelle, comme les vents de sable, ou liés à la pollution ou aux feux de brousse et incendies de forêts. Nuages et aérosols représentent actuellement les principales incertitudes sur la prédiction de l'évolution du climat. Les nuages réfléchissent en partie le rayonnement solaire, et contribuent donc à refroidir la Terre (effet parasol). Mais ils piègent aussi le rayonnement émis par le sol en l'absorbant, contribuant au réchauffement climatique (effet de serre). Quant aux aérosols, leur effet direct sur le rayonnement est principalement refroidissant, mais leur effet indirect sur les nuages est encore très mal connu, soulignent les scientifiques du Cnes. Pour cerner les propriétés de rayonnement des nuages et des aérosols, les mesures depuis l'espace sont essentielles. La plupart des instruments embarqués sur les satellites du "train de l'espace" ont déjà été utilisés à bord d'avions. "Mais l'avion ne donne pas la vision globale d'un satellite, qui permet de dégager les grandes relations fondamentales", résume Vincent Cassé. "+A train+ permettra de mieux modéliser ce processus", ajoute le scientifique. Avec des échéances qui ne sont pas pour demain: "cette phase devrait déboucher dans quinze vingt ans sur une nouvelle génération de satellites qui tirera les conclusions de cette phase expérimentale", selon l'expert français. Pour déboucher vers 2020 sur des satellites susceptibles de faire des observations pérennes, avec un degré de fiabilité équivalent aux satellites météo actuels. AFP : http://fr.news.yahoo.com/040505/202/3s74m.html
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