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Des tissus cryogénisés de cerveau humain ont été ramenés à la vie pour la première fois
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Des neuroscientifiques chinois ont mis au point une technique révolutionnaire permettant de cryogéniser du tissu cérébral humain sans altérer sa fonction après décongélation. Zhicheng Shao et ses collègues de l'université Fudan de Shanghai (est de la Chine) ont trouvé le composé chimique qui permet de «réveiller» un tissu cérébral congelé sans le tuer. Ils ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue scientifique Cell Reports.
Pour mener ces expériences, les chercheurs ont mis en culture des organoïdes, des fabrications in vitro d'organes simplifiés, pendant plusieurs semaines. Ces tissus organiques autonomes ont ensuite été exposés à divers produits pour déterminer celui ou ceux qui permettraient aux cellules de ces organoïdes de survivre à une cryogénisation dans l'azote liquide. Au terme de vingt-quatre heures de congélation, les scientifiques ont décompté les cellules mortes et mesuré la croissance des neurites, les branches des cellules nerveuses, pour faire un bilan de santé de ces organoïdes. Un mélange de composés chimiques (méthylcellulose, éthylène glycol, diméthylsulfoxyde et Y-27632) baptisé "MEDY" a montré sa capacité à interférer avec l'inéluctable processus de mort cellulaire induit par la cryoconservation.
Ce tour de passe-passe réussi par Zhicheng Shao et son équipe franchit donc une barrière. Jusqu'ici, les neuroscientifiques composaient avec le fait que les cellules cérébrales ne survivaient en général pas à une congélation en raison de leur sensibilité au stress. Ce n'est qu'un petit pas, mais il pourrait à terme permettre de cryogéniser un cerveau entier et de le retrouver plus tard avec des fonctionnalités préservées. Cela permettrait d'avancer sur la compréhension de certaines maladies neurodégénératives. D'autres applications pourraient se profiler à l'horizon, comme permettre aux astronautes d'hiberner dans l'espace en état de cryogénisation ou même aux habitants de la Terre de patienter dans un grand congélateur sous-terrain, le temps par exemple que la surface redevienne habitable après une catastrophe nucléaire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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