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Un tissu cérébral artificiel pour tester de nouveaux médicaments
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Neurix, une société suisse, basée à Genève, a mis au point un micro-tissu humain analogue au tissu cérébral qui permet de tester l'efficacité de nouveaux médicaments. Actuellement, il faut un bonne dizaine d'années de la découverte d'une molécule intéressante aux essais sur l'homme. Mais Neurix, avec cette nouvelle biotechnologie, voudrait diviser par deux ce délai en fournissant un outil fiable permettant d'évaluer l'intérêt thérapeutique d’une molécule dès sa découverte.
Concrètement, ce système, stable et fiable dans le temps, ressemble à un "mini-œuf" de 5 millimètres de diamètre. Il se compose de cellules souches pluripotentes induites qui possèdent la capacité remarquable de revenir au stade qui était celui des cellules souches indifférenciées du tout début de l’embryon. Ce sont les travaux sur les potentialités de ce type de cellules qui ont vallu le récent Nobel de Médecine 2012 au britannique John B. Gurdon et à son collègue japonais, Shinya Yamanaka.
L'un des enjeux majeurs de la recherche en biologie consiste à reprogrammer ces cellules souches pluripotentes pour parvenir à produire exactement le type de cellules spécialisées dont on a besoin pour traiter les malades. Or, récemment, des chercheurs dirigés par les professeurs Karl-Heinz Krause et Luc Stoppini, de l'université de Genève, ont réussi l'exploit de transformer ces CSPI en différents types de cellules neurales, neurones et cellules gliales notamment.
S'appuyant sur cette percée majeure de la recherche, la société Neurix est convaincue qu'elle peut réaliser, à l'aide de sa matrice cellulaire, des artefacts tissulaires et cellulaires spécifiques correspondant à des pathologies précises.
Prochaine étape de ces recherches : mettre au point des modèles biologiques permettant d'évaluer le potentiel thérapeutique de nouvelles molécules destinées à traiter les grandes affections neuro-dégénératives, maladies d’Alzheimer, de Parkinson et sclérose en plaques.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
European Pharmaceutical Review
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