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Un tiers des gènes s’exprimerait différemment en fonction du sexe
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Selon une étude américaine réalisée par des chercheurs de l'Icahn School of Medicine at Mount Sinai, 37 % du code génétique s’exprimeraient différemment en fonction du sexe biologique. Pour obtenir ce résultat, 172 chercheurs du monde entier ont étudié, pendant dix ans, des centaines de milliers de séquences ADN et les ont référencées dans le Génotype-Tissue Expression (GTEx), une immense base de données libre d’accès.
GTEx inclut l’ADN des personnes ayant fait don de leur corps à la science mais aussi les données de l’expression de leurs gènes. C’est-à-dire qu’il référence le génome, le code, qui est identique dans chaque cellule durant toute la durée de la vie, et l’expression de ce code, qui varie en fonction du moment et du tissu, explique Nabila Bouatia-Naji, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à Paris centre de recherche cardiovasculaire.
Observer les différences en fonction du sexe est important car cela révèle pourquoi les hommes et les femmes ne sont pas touchés de la même façon par les maladies, continue la chercheuse, qui n’a pas participé à cette étude. Les maladies cardiovasculaires ont été historiquement observées chez les hommes, par exemple. Il y a donc peu de données sur les spécificités qui touchent les femmes. Le GTEx est précieux car il permet d’observer l’expression d’un gène que l’on sait problématique dans de larges populations. On peut ainsi déterminer des facteurs de risques spécifiques aux hommes ou aux femmes. Ou même à un groupe donné.
La connaissance de ces différences peut faire évoluer des traitements qui sont aujourd’hui indifférenciés. Pendant longtemps, les femmes étaient même retirées des études car leurs cycles pouvaient perturber les résultats, rappelle Nabila Bouatia-Naji. Les tests étaient faits sur des hommes mais le traitement s’appliquait à tout le monde.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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