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Un tiers des cancers pourrait être évité
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Neuf grands facteurs de risque, a priori évitables, seraient à l'origine de près d'un tiers des sept millions de décès annuels dus à douze types de cancers, selon une vaste analyse publiée dans The Lancet. Un inventaire certes très large, mais qui pourrait peut-être permettre de mieux cibler les actions préventives à mettre en place ou à intensifier. Excès de poids-obésité, consommation insuffisante de fruits et de légumes, manque d'activité physique, tabac, alcool, pollution de l'air dans les villes, fumées nocives à l'intérieur des lieux d'habitation, rapports sexuels non protégés (d'où risque de transmission de virus cancérigène) et injections contaminées (par le virus des hépatites susceptibles de se compliquer d'un cancer du foie) dans le cadre de soins médicaux se conjuguent pour constituer les neuf grandes causes modifiables de cancers identifiées par l'équipe de Majid Ezzati (Ecole de santé publique de Harvard, à Boston).
Mais avec des différences importantes selon le niveau socio-économique des pays étudiés. Tabac, alcool et obésité sont sans conteste les trois grands coupables dans nos contrées industrialisées. Avec, au premier rang, le cancer du poumon (près de 456 000 décès dont 391 000 attribuables au tabac), suivi par les cancers du côlon et du sein. Dans les pays peu ou moyennement développés, tabac et alcool jouent certes un grand rôle, mais également un faible apport en fruits et légumes. Le cancer du poumon arrive aussi bon premier (près de 771 000 cas mortels dont 466 000 en lien direct avec le tabac, mais 52.000 liés à la pollution), suivi par celui de l'estomac, celui du foie et de l'oesophage.
Les chercheurs mettent l'accent sur la grande fréquence des décès par cancer du col de l'utérus à l'origine de plus de 218 000 cas, essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud (contre moins de 17 000 dans les pays développés). Des tumeurs liées à la transmission par relations sexuelles du papillomavirus, grand pourvoyeur de lésions précancéreuses du col. L'équipe de Majid Ezzati fait aussi un distinguo entre les cancers du col de l'utérus, du poumon et de l'oesophage, dont les « facteurs attribuables » précités ont un poids déterminant, et les tumeurs du côlon ou les leucémies, pour lesquelles il existe une foule d'inconnues, avec de possibles susceptibilités génétiques majeures. Enfin, dans certains cancers - prostate, rein, lymphomes, entre autres -, les chercheurs reconnaissent qu'ils n'ont pas pu démêler les facteurs liés à l'environnement et ceux liés aux comportements individuels.
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- Publié dans : Médecine
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